Super 8 vs Attack the Block

Deux invasions Alien. Deux films-hommage

Ender's game

"We aren't just ordinary children, are we ? None of us."

Des fleurs pour Algernon

"Je savez pas que les souris été aussi un télijente"

Ce qu'ils en pensaient à l'époque (1)

Star Wars (1977)

Ben Bova et les planètes du Grand Tour

Les Ben viennent de Mars et les Bova de Vénus

27 déc. 2009

Posted by Yann On 12/27/2009 10:05:00 PM 0 tête(s) de smeg !

Explorers



Gremlins, film de Joe Dante précédant Explorers, présentait déjà la boulimie filmique extrême du réalisateur (films fantastiques ou non). Explorers ne déroge pas à la règle et va même jusqu’à proposer un propos allant à l’encontre de ce qu’on aurait pu attendre, mais néanmoins intéressant.

Le film suit Ben, jeune cinéphile dont les rêves lui permettent, avec l’aide de deux amis, de construire un mini vaisseau spatial. Cet engin le conduira tout droit vers son rêve : des aliens. Mais la réalité est largement plus décevante. En effet, les trois garnements rencontrent deux E.T. (Wak et Neek) qui observent les Hommes depuis pas mal de temps par le biais de la télévision et ont donc appris leur langage. Cependant, la discussion entre les deux espèces se révèle impossible, les extra-terrestres ne pouvant répondre que par le truchement d’images et de sons de la TV. Ne pouvant discerner la réalité de la fiction, ils se montrent incapables d’avoir une véritable conversation et les avantages qu’en retireront chacun seront minimes. Sans compter la véritable « nature » des Aliens, réalité très décevante pour Ben, loin de ce que lui ont montré ses films et ses rêves. C’est ici que prend forme le véritable propos de Joe Dante. Ben est en quelque sorte « l’ancêtre », ou la vision jeune de Wak. En effet, il se révèle lui-aussi incapable de mener une discussion sans faire référence à un de ses films préférés (voir le début du film à ce propos). L’Alien représente donc le futur hypothétique de Ben, dans le cas où sa boulimie de films aurait empiré. Dante met donc en garde toute une partie des cinéphiles : le rêve est tellement beau que la retour à la réalité est très difficile, et il deviendra de plus en plus difficile de faire la différence entre la fiction et la réalité.

Venant d’un auteur comme Dante qui a toujours montré amoureusement son acharnement pour le cinéma, cette vision relativement pessimiste de la cinéphilie (et du rêve de façon plus générale) peut paraître déconcertant de prime-abord. Pourtant, à y réfléchir, c’est une des morales les plus intelligentes provenant d’un cinéphile véritable.

On retrouve également dans Explorers ces petites piques vers l’Amérique que l’auteur affectionne tant. Par exemple, le nom du vaisseau sera « Born in the USA » d’après le carton musical de Bruce Springsteen, tel Reagan en faisant son hymne musical lors de la campagne présidentielle. Or, la chanson de Springsteen est tout sauf patriotique. De plus, il lance une grande preuve d’amour envers les enfants, seules personnes capables d’accomplir leurs rêves, aussi fous soient-ils (et quoiqu’en disent les adultes de l’époque, et de maintenant).

Bref, Explorers est un très bon film (si on parviens à la suspension d’incrédulité, le vaisseau spatial se construisant plutôt… rapidement), au propos intelligent, surtout venant d’un auteur dont on ne suspectait pas le recul cinéphilique. Il réitérera ce recul avec Gremlins 2, énorme parodie du premier dans lequel il reprend tous les défauts de son conte de Noël (« Mais s’il leur reste un morceau de viande entre les dents, et qu’ils le mangent après minuit ? »)

23 déc. 2009

Posted by Yann On 12/23/2009 10:22:00 AM 0 tête(s) de smeg !

Sang

Je profite de ce 100ème billet pour vous souhaiter à tous un joyeux noël et de bonnes vacances. Je pars quelques jours dans un lieu sauvage sans Internet (mais avec quantité de films à regarder). On se retrouve la semaine prochaine.


22 déc. 2009

Posted by Yann On 12/22/2009 09:34:00 PM 0 tête(s) de smeg !

Reviews (3)

Je rattrape mon retard et je visualise un maximum de films.




STAR TREK XI
Les Star Trek de la première série TV et le film de Robert Wise (ainsi que certains de la saga Ciné) étaient de véritables morceaux d'intelligence, parlant de l'Homme d'aujourd'hui tout en étant un gros plaisir Geek. Seule Battlestar a réussi à reproduire cette alchimie particulière. Le Star Trek d'Abrams se contente d'être un space opera joussif et sans temps mort. On espère que le second épisode aura un scénar plus poussé.

LA-HAUT
Un film qui met en scène un gamin embêtant, un vieux grochon, une créature préhistorique et un chien qui parle, qui nous fout la larme à l'oeil au bout de 10 minutes et nous met sur les rotules après 80 minutes de pur bohneur. On appelle ça du grand cinéma.

HIGHLANDER
Près de 10 ans après ma dernière vision, ce film qui a bercé mon enfance se prend un sacré coup dans la gueule, et pas seulement à cause du temps qui passe. Narration chaotique (on passe entre les époques tellement souvent que les personnages ne sont pas suffisamment développés et les ellipses narratives sont un peu chiantes à la longue), manque de cohérence et de détail sur les immortels, etc. Mais bon, c'est Highlander quoi. Ca vaut largement mieux que le deuxième épisode et la série TV. Pour une fois qu'un remake est justifié.

PRINCESS BRIDE
C'est bien (c'était la critique construite et exhaustive de votre serviteur).

THE CELL
Juste avant de voir The Fall (encensé un peu partout), je me devais de voir le premier essai de Tarsem en tant que réalisateur. Si le résultat n'est pas extraordinaire, il révèle cependant un talent pour l'image (et sa symbolique) plutôt bon. Ainsi, Tarsem parvient à composer des tableaux (magnifiques) purement cinématographiques (qui m'ont rappelé Kagemusha de Kurosawa) dans lesquels sont injectés des métaphores bibliques (Stargher devenant une sorte de martyre qui a pris sur lui les maux et travers de l'Homme). Mais The Cell souffre de deux défauts : J-Lo et l'histoire Policière. Si la chanteuse portoricaine n'est pas catastrophique dans le rôle de Catherine, elle peine à donner un semblant de profondeur et se révèle ridicule dans le final du film. L'histoire "réelle" souffre elle d'un défaut purement narratif et ne fait clairement pas le poids face à un univers fantastique relevant clairement de Dali. Tarsem a choisi son camp malgré les efforts de Vaughn pour nous faire croire à son personnage. Bref c'est bien, mais on pouvait en attendre mieux.

20 déc. 2009

Posted by Yann On 12/20/2009 04:45:00 PM 0 tête(s) de smeg !

Avatar



Avant de commencer la chronique du film le plus attendu de l'année, j'aimerais juste parler un peu de l'Imax. Imax est un format de pellicule plus grand que la pellicule traditionnelle. Ainsi, alors qu'un film ordinaire est "imprimé" sur pellicule dite 35mm, un film Imax a été conçu pour une pellicule 70mm. La taille est doublée, la résolution plus importante. Ainsi James Cameron a tenu a réaliser son film en Imax. Avatar devient dont le tout premier film en Imax entièrement conçu pour ce format (après les quelques séquences disséminées au sein d'Harry Potter 6, de Transformers 2 ou de The Dark Knight). Autant dire que la vision du film sur un écran de ce type procure un réel plaisir et est un évènement en soi. En France, seul le Gaumont Disney Village de Marne-La-Vallée propose le film dans son format d'origine (rappelons que les cinémas proposant Avatar en 2.35, en 3D ou pas, proposent le film recadré comme le montre l'image ci-dessous). Bref, voir Avatar dans le format initial est un parcours du combattant. Et avec les grèves, c'était pas gagné d'avance.






2 mois avant la sortie d'Avatar, alors que le buzz commence à battre son plein, et que l'Avatar Day a vu un nombre incroyable de commentaires positifs débouler sur le toile (alors que le Teaser n'était pas des plus excitant), les mots revenant dans la bouche des critiques et autres analystes de cinéma étaient "film le plus cher", "hollywood", "schtroumpfs", etc. Aucun d'eux ne parlait vraiment de "bonne histoire" (et ne parlons pas de Performance Capture, honteusement cachée par le marketing, laissant un Cameron frustré de voir cette révolution technologique rester dans l'ombre du "phénomène 3D"). S'attendant ainsi à voir un film révolutionnaire de tous les côtés (ce qu'Avatar n'est pas), plusieurs critiques sortent déçus de la projection de presse, qualifiant de simpliste une histoire certes connue de tous, mais simple et universelle, et dont le traitement par James Cameron fait des merveilles.

Car oui, il faut bien avouer que le fond d'Avatar n'est pas des plus originaux (le mythe de Pocahontas, l'amour de la fille du chef de la tribu, la rivalité avec le frère et futur chef, etc.) mais Cameron fait fort et crée un univers totalement nouveau et vaste, en s'inspirant de ses diverses lectures SF, crédible, chose que l'on avait pas vu depuis, disons, 1977. Il s'inspire également de mythologies (note aux Réacs : les belles histoire, c'est grâce à ça) pour créer une belle histoire parlant à notre inconscient collectif en citant implicitement des textes religieux pour parler des Avatars, ceux-ci étant originellement les incarnations de divinités sur Terre. Ils sont d'ailleurs surnommées Les marcheurs de rêve, habritant, selon les Na'vis des démons. Le réalisateur d'Aliens n'oublie cependant pas d'insuffler ses thématiques récurrentes : une femme forte, une belle histoire d'amour, des mécas (et accessoirement, des scènes de bataille de folie) etc. Et n'oublions pas Pandora, planète magnifique, composée d'une faune et d'une flore magnifiques et cohérentes.



Enfin, sa réalisation fait merveille, entre sobriété et symbolique légère. Ainsi, la comparaison cinématographique (concept qui échappe malheureusement à beaucoup de critiques) entre la crémation du frère de Jake et la pénétration dans l'Avatar est simple mais efficace et plus parlante que 50 lignes de dialogue. Souhaitant nous immerger (note aux Réacs : la 3D ça sert à ça), il développe ainsi une nouvelle technologie, composée d'une Percap toute jeune, d'Imax et de 3D. Celle-ci est donc totalement justifiée et nous convie à fouler le seul d'un nouveau monde. Il est vrai que Cameron a tendance a surligner les propos déjà clairs du film par des phrases inutiles ("Une vie s'achève, une autre commence"). Mais c'est un menu défaut face à un film fait pour retrouver son âme d'enfant, où Cameron nous immerge dans un monde fascinant et travaillé (voir Le guide d'Avatar, où Pandora est développé jusque dans la sexualité des Na'vis) et termine son film avec 30 minutes épiques et barbares nous laissant sur le cul à la fin de la séance. Et c'est peut-être pour ça qu'on l'aime James.

Et puis, la PerCap c'est l'avenir (mais ça ne va pas plaire à ceux qui tournent des films avec 3 acteurs qui parlent en buvant un café pendant 2h30).

30 oct. 2009

Posted by Yann On 10/30/2009 06:24:00 PM 0 tête(s) de smeg !

Avatar

Ultime.
http://www.ecranlarge.com/movie_video-view-3365-4715.php

18 oct. 2009

Posted by Yann On 10/18/2009 12:41:00 PM 0 tête(s) de smeg !

Battlestar Galactica (2)



Oula, petit retard dans ma chronique de l'intégrale de BSG. Voici un texte sur la fin de la saison 1, suivi dans peu de temps par la première moitié de la saison 2.

1x08 - Flesh and bones

Le Lieutenant Kara Thrace à l'ordre d'interroger Leoben Conoy, un Cylon qui selon ses propres dires, aurait caché une ogive nucléaire quelque part dans la flotte.
Un excellent épisode qui reprend une des thématique principale de la série, à savoir "Qu'est-ce qu'un Homme ?" et "Si une machine est faite de chair et de sang, est-elle humaine ?". C'est surtout la première rencontre entre Starbuck et Leoben, relation qui sera reprise plus tard.

1x09 - Tigh me up, tigh me down

Le Colonel Saul Tigh est stupéfait d'apprendre que sa femme, Ellen Tigh, a réchappé à l'attaque Cylon. Elle désire d'ailleurs se réconcilier avec lui...
Petit épisode à priori innocent, mais tellement important pour la suite des évènements.

1x10 - The hand of God

En manque cruel de carburant, le Commandant William Adama ordonne à ses hommes de monter un plan pour attaquer une base Cylon de raffinerie de Tylium dissimulée sur un astéroïde.
Derrière son aspect indépendant et purement aventurier, The Hand of God développe la psychologie de Baltar de façon hallucinante et primordiale pour la suite.


1x11 - Colonial Day

L'élection imminente d'un nouveau Vice-président des colonies donne à l'ex-terroriste Tom Zarek l'occasion de rentrer en politique et de mettre à l'oeuvre sa conception de la liberté.
Battlestar rentre dans la politique. Les questions posées sont intéressantes et le personnage de Darek continue d'être mystérieux.


1x12 et 1x13 - Kobol's last gleaming


Ayant donné un ordre au Lieutenant Kara Thrace pour utiliser le Raider dans le but d'aller sur Caprica, le Commandant Adama exige la démission du Président. Il est forcé d'envoyer une équipe de Marines lorsque Laura refuse d'obtempérer...
La série développe sa mythologie et il est très intéressant de voir les éléments repris par la conclusion dantesque de la saga.

10 oct. 2009

Posted by Yann On 10/10/2009 11:06:00 PM 1 tête(s) de smeg !

Sweeney Todd

28 sept. 2009

Posted by Yann On 9/28/2009 11:16:00 AM 0 tête(s) de smeg !

Clone Wars




Après la débâcle Star Wars - Episodes I à III, Georges Lucas continue de s'enfoncer dans les abysses de la médiocrité. Ainsi est sorti en été 2008 ce Clone Wars se situant entre Attack of the Clones et Revenge of the Sith dans l'indifférence générale. On pouvait espérer un film d'animation classe et du niveau de la série de Tartakovsky sortie en 2003. Las ! Le film est tellement médiocre qu'il rivalise avec la nullité de La Menace Fantôme. Premier reproche, qu'on sentait pointer dans Le Retour du Jedi, c'est l'infantilisation systématique de toute menace ou de tout dialogue avec des blagues-trop-cool-t'as-vu ! Fini le comportement très Cow Boy de Han Solo (qui avait la classe, est-il nécessaire de le dire), Georges Lucas il nous sort maintenant Jar-Jar, les Ewoks ... et le fils de Jabba ! Sorte de merde avec deux bras, ce dernier est au centre de l'Histoire stupide de ce Clone Wars. Passons ensuite les petites incohérences avec le reste de la saga (on s'y attendait un peu) pour nous concentrer sur la narration bâclée. 90 minutes obligent, les évènements s'enchaînent sans repos ou temps mort. Le rythme est bien trop rapide et survolté si bien que l'on a jamais le temps de comprendre les enjeux que les personnages sont déjà scène suivante. De plus, certaines idées ne servent à rien (30 minutes de "Le fils de Jabba est malade" résolues par un "Donnons-lui une pilule"... super). Enfin, fini les chevaliers Jedi, on a maintenant droit à des super-héros qui volent partout, font des blagues en sautant dans les airs et posent à n'importe quel moment. Bref, rien ne distingue Clone Wars d'un quelconque blockbuster édulcoré. Et que dire de la qualité des images de synthèse ? On se croirait revenu à l'époque de Toy Story !
Résumons : Friends + Blockbuster + Images moches = Clone Wars. Maintenant vous savez à quoi vous en tenir.


24 sept. 2009

Posted by Yann On 9/24/2009 01:46:00 PM 0 tête(s) de smeg !

Battlestar Galactica (1)



Avec mon colloc, nous avons entrepris une intégrale de Battlestar Galactica (remake of course). On commence par (presque) le commencement, c'est à dire le 1x01. Nous avons sauté le pilote étant donné que je l'ai déjà vu 5 fois et lui 2. On connaît plutôt bien les bases de l'histoire.


1x01 - 33


Après l'attaque de la station Ragnar, la flotte est attaquée toutes les 33 minutes par les cylons. Les vaisseaux sont contraints d'effectuer des sauts PRL, ce qui empêche les hommes de dormir. Il en résulte une tension qui met à rude épreuve les nerfs des pilotes et de tout l'équipage. Les survivants commencent à comprendre ce qui s'est produit.
On commence dans le bain avec un épisode déprimant à souhait où les rescapés sont tous épuisés physiquement et mentalement. Pur récit de SF de qualité pendant 30 minutes, l'épisode embraye ensuite directement sur ce qui fera sa qualité première : poser des questions aux spectateurs. Peut-on tuer des humains parce que l'un d'entre eux est peut-être un Cylon ? C'est le dilemme auquel feront face les personnages principaux (on évitera de dire les Héros).



1x02 - Water


Une explosion à bord du Galactica anéantit une partie des réserves en eau et oblige la flotte à rechercher d'urgence une source de ravitaillement.
La particularité de cette saison est la mise en place de nombreux Loners (épisodes sans lien avec la narration principale). Water propose des thèmes inhérents à tout récit sur la survie, avec une question essentielle sur l'eau et les denrées. Les créateurs en profitent pour développer la psychologie d'un personnage torturé et ambivalent. Vraiment bon.


1x03 - Bastille Day


Alors que les réserves d'eau se font rares dans la flotte, Apollo tente de convaincre les prisonniers détenus à bord de l'Astral Queen de récolter l'eau. Cependant, la présence parmi eux d'un agitateur politique, condamné pour terrorisme, complique les plans.
Visionnage particulier puisque suivi d'un débat sur le sort réservé à des prisonniers. Alors que j'affichais ma volonté (peut-être trop naïve et humaniste) de les réintégrer au sein de la flotte (après évaluation psychologique... on sait jamais ça peut être des psychopathes), mon comparse avait une vision toute autre. C'est ce genre de discussion post-épisode qui fait de Battlestar une série si singulière. Tu m'étonnes que l'équipe de production ait été conviée à l'ONU !


1x04 et 1x05 - Act of Contrition et You Can't Go Home Again


Un accident dans le hangar force Starbuck à entraîner de nouveaux pilotes, ce qui lui rappelle l'entraînement de Zak Adama.
Double épisode classique (un personnage est perdu, les autres partent à sa recherche) mais aux ramifications "caractérielles" intéressantes. Starbuck y gagne en psychologie et Adama réagit de manière logique. Classique mais efficace.


1x06 - Litmus


Un poseur de bombe suicidaire cylon force Adama à créer un tribunal indépendant pour enquêter sur la menace cylon dans la flotte. Sur Caprica, Helo continue à chercher Boomer.
Putain d'épisode parlant métaphoriquement du McCarthysme et de l'Inquisition. La chasse aux sorcières n'est malheureusement pas assez développée (on aurait bien aimé voir des dénonciations et autres choses de ce genre). La difficulté de rythme dans la narration est un des (rares) défauts majeurs de la série : certains épisodes s'allongent, d'autres sont trop succints (Black Market notamment, dans la saison 2). A noter que le terme Litmus désigne une série de questions visant à juger favorablement ou non une personne. Bande de Communistes !


1x07 - Six degrees of separation


Une enquête sur Baltar est ordonnée lorsque Six apparait réellement, accusant Baltar d'aider les cylons à exterminer l'humanité et à détruire les Colonies.
Après quelques lignes de dialogue dans la mini-série et l'épisode 1, on rentre directement dans la question de la religion avec le personnage de Baltar. Incroyable de voir comment les scénaristes préparent le terrain (Gaius changera du tout au tout d'ici quelques temps) et manient avec autant d'ambiguité la question du déisme est brillante

13 sept. 2009

Posted by Yann On 9/13/2009 12:08:00 PM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (9)

Après avoir raté la journée de jeudi (mais vu les échos, j'ai bien fait je crois), on se rattrape avec 3 très bonnes séances.





Moon
Malgré quelques longueurs (surtout entre la révélation et la résolution des enjeux), Moon est une énorme surprise (d'autant que tout ce que j'avais lu sur le film... était faux !). Dôté d'un acteur principal solide et d'un très bon scénar, Duncan Jones livre un film efficace et poignant et utilise une situation inédite : alors que la plupart des films de SF utilisent les problèmes environnementaux comme générateurs d'histoires, Jones donne dans l'utopie avec tous les problèmes résolus par une nouvelle source d'énergie (point de départ du film). Dommage que certaines longueurs donc atténuent l'efficacité du film et que certains éléments compris par le spectateur depuis 40 minutes soient traités comme une révélation jusqu'à la fin. Mais c'est quand même très bien, même si ça ne vaut pas la claque District 9.

C'est bien simple, District 9 est le meilleur film de SF depuis Sunshine (bien qu'ils soient incomparables). En gros, on peut comparer le film de Bloomkamp à 2 autres films et un comic-book : (spoiler) Hulk + La mouche + Aliens = District 9 ! (fin du spoiler). Si ça, ça vous fait pas envie...


Clive Barker's Dread
J'avais peur d'être déçu, surtout après le franchement moyen Book of blood, mais c'est un très bon film. On ne sait pas trop vers quoi on s'aventure pendant la première demi-heure (drame ? horreur ? thriller ?) pour finalement se prendre une petite baffe dans les 45 dernières minutes avec un mélange des genres pour le moins surprenant. Je ne peux pas trop en révéler (si ce n'est que Dread s'apparente beaucoup à Tesis par moment) donc allez-y franchement.

11 sept. 2009

Posted by Yann On 9/11/2009 07:06:00 PM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (7)

Allez septième fournée !





Echo [Ekko]
Commençant comme un drame très France 2 (un Homme kidnappe son fils après que la garde de celui-ci ait été attribuée à la mère), le film de Anders Morgenthaler montre sans prévenir une facette inattendue, celle d'un Homme qui fait face à ses démons de fils pour devenir père. Au final, Echo est moins une parabole sur la garde de l'enfant comme on pouvait le craindre, mais s'intéresse plus à la descente aux enfers d'un Homme qui tente de se libérer de l'emprise de son propre père afin d'élever correctement son fils. Et la morale n'est pas celle attendue.

La malédiction du loup-garou - Le loup gris [Werewolf - Grey Wolf]
Le soucis quand on arrive dans une série TV sans connaître la mythologie, c'est qu'on ne comprend pas grand chose et qu'on y voit pas forcément l'intérêt. C'est assez dur d'évaluer cette séance.

Dirty Mind
Eh ben putain. Second volet d'une fausse trilogie (qui n'a de trilogie que le nom), Dirty Mind suit le parcours d'un homme qui change de comportement après un accident. Passant de beauf timide et renfermé à beauf extraverti, "poète" et casse-cou, il brave les dangers pour les besoins de son métier de cascadeur, ce qui donne des scènes particulièrement drôles. Car oui, le métrage est une pure comédie, hilarante par moment où Tony T/Diego déballe des choses insensées (en faisant des rimes !), manque de se tuer à plusieurs reprises et tombe amoureux. C'est drôle, frais et enjoué, et après la déception Left Bank, ça fait rudement plaisir.

10 sept. 2009

Posted by Yann On 9/10/2009 01:54:00 PM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (6)

Après un lundi spécial musique et un mardi où je n'ai pas pu faire le déplacement, Back to Étrange Festival. Malheureusement les films n'étaient pas aussi passionnants que les autres projetés...





Arrivé un peu plus tôt que prévu (2h en fait...), je profite de ce temps libre pour découvrir la Salle des collections, véritable bibliothèque du cinéma disposant de nombreux films numérisés et en accès (presque) libre. D'après le site du Forum des images, ce sont près de 5000 heures qui ont été numérisés. Pas mal. Bref, j'en profite pour découvrir Les 400 coups de Truffaut, qui m'a beaucoup plus, malgré une dernière bobine un peu faiblarde.

Book of Blood
Après le sympathique mais décevant Midnight Meat Train (si vous voulez voir des caméras qui tournent autour des trains pendant l'action, c'est votre film), Clive Barker revient avec sa nouvelle production : Book of blood. Mélangeant deux nouvelles du maître (lisez un peu ses nouvelles), Book of blood est une énorme déception, qui confond classicisme et clichés (les personnages ont déjà été 1000 fois vus) et qui met un temps pas possible à démarrer. Résultat on se fait chier pendant 1h30 avant une fin sympathique mais visible à des kilomètres depuis environ 45 minutes (surtout que la fin du film correspond à la première photo d'exploitation du film. Bravo les mecs du marketing).

Left Bank
Vendu comme une bombe, on pourrait pourtant résumer ce LeftBank à Dardenne + Lynch + Lovecraft + Dalaï Lama. Mais pour voir un peu de Lovecraft, faut s'enquiller les 80 minutes. Et le final métaphysique à deux balles est complètement con. Super. Au final, typiquement le genre de métrage qui part d'une bonne idée mais qui ne réussit pas à la développer sur 1h30.

Un petit coup de mou donc. Tout à l'heure : Echo, La malédiction du Loup-garou et Dirty Mind (second volet d'une trilogie commencée avec Left Bank. Je dois être masochiste)

8 sept. 2009

Posted by Yann On 9/08/2009 05:58:00 PM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (3)





Troisième fournée de cette quinzième édition de l'EF ! Je ne vais pas refaire le coup de Uwe Boll, ça va vous gaver.

The Children
S'il ne surpasse pas l'insurpassable Révoltés de l'an 2000 (si vous ne l'avez pas vu, foncez !), The Children est une bande étonnante. Oscillant entre l'horreur, la flippe et le comique (ben oui, voir des gamins se faire taillader par des adultes en auto-défense, ça fait marrer !), ce film de Tom Shankland nous met parfois le trouillomètre à zéro lors de séquences mémorables (la table, la tente etc.). Si certains clichés ne sont pas évités (les adultes ont un comportement étrange, les gamins font les gros yeux pour montrer leur méchanceté), on ressort ravi !

Rampage
Eh ben putain il s'est lâché le Uwe Boll ! Avec une ambiance on ne peut plus "Fuck the world", Rampage suit Bill, un jeu ado mystérieux qui pète un cable et tue tout le monde dans la rue après s'être construit une panoplie de protection. Ca tire dans tous les coins. Si le début est tout de même super fun, la suite (cadavres sur cadavres) l'est beaucoup moins (et en ce sens on peut dire que Boll a réussi son pari). On est constamment tiraillé entre la sympathie naturelle qu'on éprouve envers Bill et le rejet total de son action (encore que fusiller quelques coiffeuses ou serveurs, ça me titille bien !). Jusqu'à un final encore plus provocateur où on découvre un Bill sous un autre jour, un Bill qui nous a bien enculé avec sa pseudo-morale.

Ghosts of the civil dead
J'attendais énormément de ce second de John Illcoat (dont La route arrive bientôt sur les écrans). Certes le sujet est intéressant (le film revient sur l'escalade de tension entre les prisonniers et les gardes d'une prison haute sécurité - façon Oz) mais bordel qu'est ce que c'est chiant parfois. Il ne se passe pas grand chose et le fameux évènement est en fait un meurtre. Un seul pauvre meurtre. N'allez pas croire que j'ai envie de voir des gardes se faire trucider. Mais quand on vous ressasse pendant 1h30 "Les évènements tragiques du 25 octobre" "l'escalade qui a conduit à la violence du 25 octobre" etc., on attend un peu plus qu'un mec qui pète son cable pendant 3 minutes.


Une bonne journée en somme, malgré la (relative) déception du Illcoat

6 sept. 2009

Posted by Yann On 9/06/2009 11:59:00 AM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (2)





Deuxième journée pour l'Etrange Festival. Journée exceptionnelle qui restera dans ma mémoire de geek pour une soirée fun et chaleureuse.

Amoklauf
Oeuvre de jeunesse de Uwe Boll, Amoklauf suit quelques jours de la vie d'un tueur en série. Véritable symphonie du meurtre (la musique est omniprésente), Amoklauf est un coup de poing dans l'estomac. Objectivement mauvais (pas d'histoire, montage approximatif, etc.), le film a tout de même une ambiance malsaine incroyable et Uwe Boll fait preuve de fulgurances, notamment lors de gros plans réussis sur les yeux d'une victime. Vous n'en sortirez pas indifférent.

Vietnam, année du cochon
Pas vu. A la place on s'est incrusté avec Uwe Boll et on a bu un verre avec lui. Véridique.

Le temps du massacre
Présenté par un Franco Nero chaleureux, le film est un Western fun aux tendances nanardesques (la VF n'arrange pas) avec des dialogues au diapason ("Tout cela est très poétisé"), des plans hallucinants (Franco Nero qui fait un salto arrière) et des acteurs à mourir de rire. Bref, parfait pour une soirée bières entre potes.


Bilan plus que positif donc.

5 sept. 2009

Posted by Yann On 9/05/2009 12:14:00 AM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (1)




Première expérience pour l'EF pour ma pomme, après en avoir entendu parler des dizaines de fois. Malgré quelques défauts entendus ici et là ("C'est cher cette année !"), j'entre dans la salle avec un plaisir de fanboy. L'ouverture commence avec un gros retard évidemment. Les organisateurs arrivent : discours habituel avec suçage en règle des sponsors puis viennent deux invités de marque. Franco Nero et Bruce LaBruce, que je ne connaissais que de nom. Ils parlent dans un anglais correct et compréhensible par tous (enfin je pense) et se révèlent plutôt humble et généreux avec le public. Après ces deux discours, la séance commence. Au programme : un court, un début de docu et une Avant-première.

Logorama
Petite histoire de flics, de tremblement de terre et de prise d'otage dans un monde cerné par les marques et le consumérisme, ce court-métrage qui se donne des airs de satire anti société de consommation mais ne va pas plus loin que son pitch de départ. Ca n'est pas "La grosse claque de Cannes" vantée par le prez du festival. Dommage. Il vaut mieux revoir Invasion L.A. pour un sujet parfois similaire.

John Phillip Law
Un docu inachevé sur le comédien de Barbarella, Danger Diabolik! et plein d'autres trucs super chouettes. Construit comme une discussion avec l'acteur, ce dernier se trouvait être un type chaleureux à l'écran. Dommage qu'il soit parti l'enfoiré.

Panique au village
Déçu. Le principe ne convient pas au format long. Du coup, entre deux blagues (drôles, faut pas cracher dans la soupe), le temps est looooong. Et les 25 dernières minutes ne sont pas drôle, sans compter l'épilogue carrément inutile.

Bref, pour ce baptême de l'EF, ça commence pas fort. Enfin si, j'ai vu Franco Nero. Et Monsieur notre Président était là. Pas Sarko ! Christophe Salengro ! Il a même signé un tographe à un pote.

Demain, un Fulci, un Boll et un docu sur le Vietnam sélectionné par LaBruce. En espérant que le résultat soit un cran au-dessus de ce démarrage mitigé.