Super 8 vs Attack the Block

Deux invasions Alien. Deux films-hommage

Ender's game

"We aren't just ordinary children, are we ? None of us."

Des fleurs pour Algernon

"Je savez pas que les souris été aussi un télijente"

Ce qu'ils en pensaient à l'époque (1)

Star Wars (1977)

Ben Bova et les planètes du Grand Tour

Les Ben viennent de Mars et les Bova de Vénus

28 sept. 2009

Posted by Yann On 9/28/2009 11:16:00 AM 0 tête(s) de smeg !

Clone Wars




Après la débâcle Star Wars - Episodes I à III, Georges Lucas continue de s'enfoncer dans les abysses de la médiocrité. Ainsi est sorti en été 2008 ce Clone Wars se situant entre Attack of the Clones et Revenge of the Sith dans l'indifférence générale. On pouvait espérer un film d'animation classe et du niveau de la série de Tartakovsky sortie en 2003. Las ! Le film est tellement médiocre qu'il rivalise avec la nullité de La Menace Fantôme. Premier reproche, qu'on sentait pointer dans Le Retour du Jedi, c'est l'infantilisation systématique de toute menace ou de tout dialogue avec des blagues-trop-cool-t'as-vu ! Fini le comportement très Cow Boy de Han Solo (qui avait la classe, est-il nécessaire de le dire), Georges Lucas il nous sort maintenant Jar-Jar, les Ewoks ... et le fils de Jabba ! Sorte de merde avec deux bras, ce dernier est au centre de l'Histoire stupide de ce Clone Wars. Passons ensuite les petites incohérences avec le reste de la saga (on s'y attendait un peu) pour nous concentrer sur la narration bâclée. 90 minutes obligent, les évènements s'enchaînent sans repos ou temps mort. Le rythme est bien trop rapide et survolté si bien que l'on a jamais le temps de comprendre les enjeux que les personnages sont déjà scène suivante. De plus, certaines idées ne servent à rien (30 minutes de "Le fils de Jabba est malade" résolues par un "Donnons-lui une pilule"... super). Enfin, fini les chevaliers Jedi, on a maintenant droit à des super-héros qui volent partout, font des blagues en sautant dans les airs et posent à n'importe quel moment. Bref, rien ne distingue Clone Wars d'un quelconque blockbuster édulcoré. Et que dire de la qualité des images de synthèse ? On se croirait revenu à l'époque de Toy Story !
Résumons : Friends + Blockbuster + Images moches = Clone Wars. Maintenant vous savez à quoi vous en tenir.


24 sept. 2009

Posted by Yann On 9/24/2009 01:46:00 PM 0 tête(s) de smeg !

Battlestar Galactica (1)



Avec mon colloc, nous avons entrepris une intégrale de Battlestar Galactica (remake of course). On commence par (presque) le commencement, c'est à dire le 1x01. Nous avons sauté le pilote étant donné que je l'ai déjà vu 5 fois et lui 2. On connaît plutôt bien les bases de l'histoire.


1x01 - 33


Après l'attaque de la station Ragnar, la flotte est attaquée toutes les 33 minutes par les cylons. Les vaisseaux sont contraints d'effectuer des sauts PRL, ce qui empêche les hommes de dormir. Il en résulte une tension qui met à rude épreuve les nerfs des pilotes et de tout l'équipage. Les survivants commencent à comprendre ce qui s'est produit.
On commence dans le bain avec un épisode déprimant à souhait où les rescapés sont tous épuisés physiquement et mentalement. Pur récit de SF de qualité pendant 30 minutes, l'épisode embraye ensuite directement sur ce qui fera sa qualité première : poser des questions aux spectateurs. Peut-on tuer des humains parce que l'un d'entre eux est peut-être un Cylon ? C'est le dilemme auquel feront face les personnages principaux (on évitera de dire les Héros).



1x02 - Water


Une explosion à bord du Galactica anéantit une partie des réserves en eau et oblige la flotte à rechercher d'urgence une source de ravitaillement.
La particularité de cette saison est la mise en place de nombreux Loners (épisodes sans lien avec la narration principale). Water propose des thèmes inhérents à tout récit sur la survie, avec une question essentielle sur l'eau et les denrées. Les créateurs en profitent pour développer la psychologie d'un personnage torturé et ambivalent. Vraiment bon.


1x03 - Bastille Day


Alors que les réserves d'eau se font rares dans la flotte, Apollo tente de convaincre les prisonniers détenus à bord de l'Astral Queen de récolter l'eau. Cependant, la présence parmi eux d'un agitateur politique, condamné pour terrorisme, complique les plans.
Visionnage particulier puisque suivi d'un débat sur le sort réservé à des prisonniers. Alors que j'affichais ma volonté (peut-être trop naïve et humaniste) de les réintégrer au sein de la flotte (après évaluation psychologique... on sait jamais ça peut être des psychopathes), mon comparse avait une vision toute autre. C'est ce genre de discussion post-épisode qui fait de Battlestar une série si singulière. Tu m'étonnes que l'équipe de production ait été conviée à l'ONU !


1x04 et 1x05 - Act of Contrition et You Can't Go Home Again


Un accident dans le hangar force Starbuck à entraîner de nouveaux pilotes, ce qui lui rappelle l'entraînement de Zak Adama.
Double épisode classique (un personnage est perdu, les autres partent à sa recherche) mais aux ramifications "caractérielles" intéressantes. Starbuck y gagne en psychologie et Adama réagit de manière logique. Classique mais efficace.


1x06 - Litmus


Un poseur de bombe suicidaire cylon force Adama à créer un tribunal indépendant pour enquêter sur la menace cylon dans la flotte. Sur Caprica, Helo continue à chercher Boomer.
Putain d'épisode parlant métaphoriquement du McCarthysme et de l'Inquisition. La chasse aux sorcières n'est malheureusement pas assez développée (on aurait bien aimé voir des dénonciations et autres choses de ce genre). La difficulté de rythme dans la narration est un des (rares) défauts majeurs de la série : certains épisodes s'allongent, d'autres sont trop succints (Black Market notamment, dans la saison 2). A noter que le terme Litmus désigne une série de questions visant à juger favorablement ou non une personne. Bande de Communistes !


1x07 - Six degrees of separation


Une enquête sur Baltar est ordonnée lorsque Six apparait réellement, accusant Baltar d'aider les cylons à exterminer l'humanité et à détruire les Colonies.
Après quelques lignes de dialogue dans la mini-série et l'épisode 1, on rentre directement dans la question de la religion avec le personnage de Baltar. Incroyable de voir comment les scénaristes préparent le terrain (Gaius changera du tout au tout d'ici quelques temps) et manient avec autant d'ambiguité la question du déisme est brillante

13 sept. 2009

Posted by Yann On 9/13/2009 12:08:00 PM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (9)

Après avoir raté la journée de jeudi (mais vu les échos, j'ai bien fait je crois), on se rattrape avec 3 très bonnes séances.





Moon
Malgré quelques longueurs (surtout entre la révélation et la résolution des enjeux), Moon est une énorme surprise (d'autant que tout ce que j'avais lu sur le film... était faux !). Dôté d'un acteur principal solide et d'un très bon scénar, Duncan Jones livre un film efficace et poignant et utilise une situation inédite : alors que la plupart des films de SF utilisent les problèmes environnementaux comme générateurs d'histoires, Jones donne dans l'utopie avec tous les problèmes résolus par une nouvelle source d'énergie (point de départ du film). Dommage que certaines longueurs donc atténuent l'efficacité du film et que certains éléments compris par le spectateur depuis 40 minutes soient traités comme une révélation jusqu'à la fin. Mais c'est quand même très bien, même si ça ne vaut pas la claque District 9.

C'est bien simple, District 9 est le meilleur film de SF depuis Sunshine (bien qu'ils soient incomparables). En gros, on peut comparer le film de Bloomkamp à 2 autres films et un comic-book : (spoiler) Hulk + La mouche + Aliens = District 9 ! (fin du spoiler). Si ça, ça vous fait pas envie...


Clive Barker's Dread
J'avais peur d'être déçu, surtout après le franchement moyen Book of blood, mais c'est un très bon film. On ne sait pas trop vers quoi on s'aventure pendant la première demi-heure (drame ? horreur ? thriller ?) pour finalement se prendre une petite baffe dans les 45 dernières minutes avec un mélange des genres pour le moins surprenant. Je ne peux pas trop en révéler (si ce n'est que Dread s'apparente beaucoup à Tesis par moment) donc allez-y franchement.

11 sept. 2009

Posted by Yann On 9/11/2009 07:06:00 PM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (7)

Allez septième fournée !





Echo [Ekko]
Commençant comme un drame très France 2 (un Homme kidnappe son fils après que la garde de celui-ci ait été attribuée à la mère), le film de Anders Morgenthaler montre sans prévenir une facette inattendue, celle d'un Homme qui fait face à ses démons de fils pour devenir père. Au final, Echo est moins une parabole sur la garde de l'enfant comme on pouvait le craindre, mais s'intéresse plus à la descente aux enfers d'un Homme qui tente de se libérer de l'emprise de son propre père afin d'élever correctement son fils. Et la morale n'est pas celle attendue.

La malédiction du loup-garou - Le loup gris [Werewolf - Grey Wolf]
Le soucis quand on arrive dans une série TV sans connaître la mythologie, c'est qu'on ne comprend pas grand chose et qu'on y voit pas forcément l'intérêt. C'est assez dur d'évaluer cette séance.

Dirty Mind
Eh ben putain. Second volet d'une fausse trilogie (qui n'a de trilogie que le nom), Dirty Mind suit le parcours d'un homme qui change de comportement après un accident. Passant de beauf timide et renfermé à beauf extraverti, "poète" et casse-cou, il brave les dangers pour les besoins de son métier de cascadeur, ce qui donne des scènes particulièrement drôles. Car oui, le métrage est une pure comédie, hilarante par moment où Tony T/Diego déballe des choses insensées (en faisant des rimes !), manque de se tuer à plusieurs reprises et tombe amoureux. C'est drôle, frais et enjoué, et après la déception Left Bank, ça fait rudement plaisir.

10 sept. 2009

Posted by Yann On 9/10/2009 01:54:00 PM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (6)

Après un lundi spécial musique et un mardi où je n'ai pas pu faire le déplacement, Back to Étrange Festival. Malheureusement les films n'étaient pas aussi passionnants que les autres projetés...





Arrivé un peu plus tôt que prévu (2h en fait...), je profite de ce temps libre pour découvrir la Salle des collections, véritable bibliothèque du cinéma disposant de nombreux films numérisés et en accès (presque) libre. D'après le site du Forum des images, ce sont près de 5000 heures qui ont été numérisés. Pas mal. Bref, j'en profite pour découvrir Les 400 coups de Truffaut, qui m'a beaucoup plus, malgré une dernière bobine un peu faiblarde.

Book of Blood
Après le sympathique mais décevant Midnight Meat Train (si vous voulez voir des caméras qui tournent autour des trains pendant l'action, c'est votre film), Clive Barker revient avec sa nouvelle production : Book of blood. Mélangeant deux nouvelles du maître (lisez un peu ses nouvelles), Book of blood est une énorme déception, qui confond classicisme et clichés (les personnages ont déjà été 1000 fois vus) et qui met un temps pas possible à démarrer. Résultat on se fait chier pendant 1h30 avant une fin sympathique mais visible à des kilomètres depuis environ 45 minutes (surtout que la fin du film correspond à la première photo d'exploitation du film. Bravo les mecs du marketing).

Left Bank
Vendu comme une bombe, on pourrait pourtant résumer ce LeftBank à Dardenne + Lynch + Lovecraft + Dalaï Lama. Mais pour voir un peu de Lovecraft, faut s'enquiller les 80 minutes. Et le final métaphysique à deux balles est complètement con. Super. Au final, typiquement le genre de métrage qui part d'une bonne idée mais qui ne réussit pas à la développer sur 1h30.

Un petit coup de mou donc. Tout à l'heure : Echo, La malédiction du Loup-garou et Dirty Mind (second volet d'une trilogie commencée avec Left Bank. Je dois être masochiste)

8 sept. 2009

Posted by Yann On 9/08/2009 05:58:00 PM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (3)





Troisième fournée de cette quinzième édition de l'EF ! Je ne vais pas refaire le coup de Uwe Boll, ça va vous gaver.

The Children
S'il ne surpasse pas l'insurpassable Révoltés de l'an 2000 (si vous ne l'avez pas vu, foncez !), The Children est une bande étonnante. Oscillant entre l'horreur, la flippe et le comique (ben oui, voir des gamins se faire taillader par des adultes en auto-défense, ça fait marrer !), ce film de Tom Shankland nous met parfois le trouillomètre à zéro lors de séquences mémorables (la table, la tente etc.). Si certains clichés ne sont pas évités (les adultes ont un comportement étrange, les gamins font les gros yeux pour montrer leur méchanceté), on ressort ravi !

Rampage
Eh ben putain il s'est lâché le Uwe Boll ! Avec une ambiance on ne peut plus "Fuck the world", Rampage suit Bill, un jeu ado mystérieux qui pète un cable et tue tout le monde dans la rue après s'être construit une panoplie de protection. Ca tire dans tous les coins. Si le début est tout de même super fun, la suite (cadavres sur cadavres) l'est beaucoup moins (et en ce sens on peut dire que Boll a réussi son pari). On est constamment tiraillé entre la sympathie naturelle qu'on éprouve envers Bill et le rejet total de son action (encore que fusiller quelques coiffeuses ou serveurs, ça me titille bien !). Jusqu'à un final encore plus provocateur où on découvre un Bill sous un autre jour, un Bill qui nous a bien enculé avec sa pseudo-morale.

Ghosts of the civil dead
J'attendais énormément de ce second de John Illcoat (dont La route arrive bientôt sur les écrans). Certes le sujet est intéressant (le film revient sur l'escalade de tension entre les prisonniers et les gardes d'une prison haute sécurité - façon Oz) mais bordel qu'est ce que c'est chiant parfois. Il ne se passe pas grand chose et le fameux évènement est en fait un meurtre. Un seul pauvre meurtre. N'allez pas croire que j'ai envie de voir des gardes se faire trucider. Mais quand on vous ressasse pendant 1h30 "Les évènements tragiques du 25 octobre" "l'escalade qui a conduit à la violence du 25 octobre" etc., on attend un peu plus qu'un mec qui pète son cable pendant 3 minutes.


Une bonne journée en somme, malgré la (relative) déception du Illcoat

6 sept. 2009

Posted by Yann On 9/06/2009 11:59:00 AM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (2)





Deuxième journée pour l'Etrange Festival. Journée exceptionnelle qui restera dans ma mémoire de geek pour une soirée fun et chaleureuse.

Amoklauf
Oeuvre de jeunesse de Uwe Boll, Amoklauf suit quelques jours de la vie d'un tueur en série. Véritable symphonie du meurtre (la musique est omniprésente), Amoklauf est un coup de poing dans l'estomac. Objectivement mauvais (pas d'histoire, montage approximatif, etc.), le film a tout de même une ambiance malsaine incroyable et Uwe Boll fait preuve de fulgurances, notamment lors de gros plans réussis sur les yeux d'une victime. Vous n'en sortirez pas indifférent.

Vietnam, année du cochon
Pas vu. A la place on s'est incrusté avec Uwe Boll et on a bu un verre avec lui. Véridique.

Le temps du massacre
Présenté par un Franco Nero chaleureux, le film est un Western fun aux tendances nanardesques (la VF n'arrange pas) avec des dialogues au diapason ("Tout cela est très poétisé"), des plans hallucinants (Franco Nero qui fait un salto arrière) et des acteurs à mourir de rire. Bref, parfait pour une soirée bières entre potes.


Bilan plus que positif donc.

5 sept. 2009

Posted by Yann On 9/05/2009 12:14:00 AM 0 tête(s) de smeg !

L'ETRANGE FESTIVAL (1)




Première expérience pour l'EF pour ma pomme, après en avoir entendu parler des dizaines de fois. Malgré quelques défauts entendus ici et là ("C'est cher cette année !"), j'entre dans la salle avec un plaisir de fanboy. L'ouverture commence avec un gros retard évidemment. Les organisateurs arrivent : discours habituel avec suçage en règle des sponsors puis viennent deux invités de marque. Franco Nero et Bruce LaBruce, que je ne connaissais que de nom. Ils parlent dans un anglais correct et compréhensible par tous (enfin je pense) et se révèlent plutôt humble et généreux avec le public. Après ces deux discours, la séance commence. Au programme : un court, un début de docu et une Avant-première.

Logorama
Petite histoire de flics, de tremblement de terre et de prise d'otage dans un monde cerné par les marques et le consumérisme, ce court-métrage qui se donne des airs de satire anti société de consommation mais ne va pas plus loin que son pitch de départ. Ca n'est pas "La grosse claque de Cannes" vantée par le prez du festival. Dommage. Il vaut mieux revoir Invasion L.A. pour un sujet parfois similaire.

John Phillip Law
Un docu inachevé sur le comédien de Barbarella, Danger Diabolik! et plein d'autres trucs super chouettes. Construit comme une discussion avec l'acteur, ce dernier se trouvait être un type chaleureux à l'écran. Dommage qu'il soit parti l'enfoiré.

Panique au village
Déçu. Le principe ne convient pas au format long. Du coup, entre deux blagues (drôles, faut pas cracher dans la soupe), le temps est looooong. Et les 25 dernières minutes ne sont pas drôle, sans compter l'épilogue carrément inutile.

Bref, pour ce baptême de l'EF, ça commence pas fort. Enfin si, j'ai vu Franco Nero. Et Monsieur notre Président était là. Pas Sarko ! Christophe Salengro ! Il a même signé un tographe à un pote.

Demain, un Fulci, un Boll et un docu sur le Vietnam sélectionné par LaBruce. En espérant que le résultat soit un cran au-dessus de ce démarrage mitigé.

2 sept. 2009

Posted by Yann On 9/02/2009 08:14:00 PM 0 tête(s) de smeg !

PERFORMANCE CAPTURE

Pour ceux qui l'ignorent encore (et c'est compréhensible vu le peu d'articles relayés par les médias), une jolie révolution s'opère dans le cinéma. J'ai nommé la performance capture. Je confondais au début avec la Motion capture, qui n'en est qu'une composante. Aussi je ne voyais pas vraiment pourquoi certains s'excitaient. Quand j'ai appris que Cameron, Spielberg et Jackson étaient comme des enfants (véridiques) quand ils ont découvert cet outil (sans compter Zemeckis, le parrain de la méthode, Fincher et autres) et que Dupuy, Bordas et Djoumi s'y intéressaient de près, ma curiosité a été titillée. Et puis le prochain film de Wright, qui s'annonce dantesque, a recours à cette nouvelle méthode. Lorsque j'ai découvert les tenants et les aboutissants de la Percap, une seule chose m'est venue à l'esprit : "Putain d'Frak de sa mère la tepu !". Et j'ai compris la pertinence du mot "révolution". Car une chose fondamentale change avec la percap : la façon de faire un film.

Dans un premier temps il ne faut pas confondre Motion capture (mocap) et Performance Capture (percap), l'une étant une composante de l'autre. La motion capture est le fait d'enregistrer les mouvements des acteurs dont le corps est envoyé sur PC en mode "fil de fer" puis transformé à loisir par les graphistes numériques. L'intérêt est multiple. Déjà l'acteur n'a aucune limite que ce soit de temps, de lieu, de marquage et de jeu. On est dans le pur théâtre et ils peuvent se donner à fond sans être emmerdé par les "cuts !" successifs nécessaires à la fabrication d'un plan de quelques secondes. Les scènes jouées sont entières. De plus, plus besoin de maquillage, de costumes... l'équipe n'attend plus des plombes l'acteur pour commencer à tourner.

Venons-en ensuite à la performance capture en elle-même. L'ordre de tournage s'en trouve modifié puisque le réalisateur pense à sa réalisation après avoir tourné. Il n'a plus besoin de penser au millimètre près chaque plan pour économiser du temps et de la pellicule. Après avoir démarré la production design, les infographistes (si c'est comme ça qu'on les appelle, je ne suis pas expert), construisent les décors numériques. Sauf qu'à l'inverse d'une production ordinaire bardée de CGI, ce sont les acteurs qui sont intégrés dans un ensemble, et non plus les décors construits autour de l'acteur ayant joué devant un fond vert. Le réalisateur voit directement le résultat PENDANT le tournage sur son écran. Et grosse nouveauté, il peut modifier tout ce qu'il veut, que ce soit un élément du décor ou carrément la place de la caméra VIRTUELLE (avec un joystick... énorme !) afin de construire tranquillement son film après le tournage en bougeant le décor comme il veut. Un peu comme si Les Sims devenaient un film en fait.

Regardez cette vidéo. Deux séquences sont intéressantes. La première dure quelques secondes au début. Vous voyez Ray Winstone jouer. Remarquez que la caméra ne bouge pas d'un poil. Regardez ensuite le rendu à l'écran. A la 6ème minute, vous voyez carrément la méthode en direct avec Zemeckis qui gueule "Cut"... en salle de montage !



Voici une photo de Avatar en tournage (énorme métaphore du procédé de la percap ce film...), suivie d'une photo du tournage de la scène. Vous remarquez quelque chose ?