20 déc. 2009

Avatar

Posted by Yann On 12/20/2009 04:45:00 PM 0 tête(s) de smeg !



Avant de commencer la chronique du film le plus attendu de l'année, j'aimerais juste parler un peu de l'Imax. Imax est un format de pellicule plus grand que la pellicule traditionnelle. Ainsi, alors qu'un film ordinaire est "imprimé" sur pellicule dite 35mm, un film Imax a été conçu pour une pellicule 70mm. La taille est doublée, la résolution plus importante. Ainsi James Cameron a tenu a réaliser son film en Imax. Avatar devient dont le tout premier film en Imax entièrement conçu pour ce format (après les quelques séquences disséminées au sein d'Harry Potter 6, de Transformers 2 ou de The Dark Knight). Autant dire que la vision du film sur un écran de ce type procure un réel plaisir et est un évènement en soi. En France, seul le Gaumont Disney Village de Marne-La-Vallée propose le film dans son format d'origine (rappelons que les cinémas proposant Avatar en 2.35, en 3D ou pas, proposent le film recadré comme le montre l'image ci-dessous). Bref, voir Avatar dans le format initial est un parcours du combattant. Et avec les grèves, c'était pas gagné d'avance.






2 mois avant la sortie d'Avatar, alors que le buzz commence à battre son plein, et que l'Avatar Day a vu un nombre incroyable de commentaires positifs débouler sur le toile (alors que le Teaser n'était pas des plus excitant), les mots revenant dans la bouche des critiques et autres analystes de cinéma étaient "film le plus cher", "hollywood", "schtroumpfs", etc. Aucun d'eux ne parlait vraiment de "bonne histoire" (et ne parlons pas de Performance Capture, honteusement cachée par le marketing, laissant un Cameron frustré de voir cette révolution technologique rester dans l'ombre du "phénomène 3D"). S'attendant ainsi à voir un film révolutionnaire de tous les côtés (ce qu'Avatar n'est pas), plusieurs critiques sortent déçus de la projection de presse, qualifiant de simpliste une histoire certes connue de tous, mais simple et universelle, et dont le traitement par James Cameron fait des merveilles.

Car oui, il faut bien avouer que le fond d'Avatar n'est pas des plus originaux (le mythe de Pocahontas, l'amour de la fille du chef de la tribu, la rivalité avec le frère et futur chef, etc.) mais Cameron fait fort et crée un univers totalement nouveau et vaste, en s'inspirant de ses diverses lectures SF, crédible, chose que l'on avait pas vu depuis, disons, 1977. Il s'inspire également de mythologies (note aux Réacs : les belles histoire, c'est grâce à ça) pour créer une belle histoire parlant à notre inconscient collectif en citant implicitement des textes religieux pour parler des Avatars, ceux-ci étant originellement les incarnations de divinités sur Terre. Ils sont d'ailleurs surnommées Les marcheurs de rêve, habritant, selon les Na'vis des démons. Le réalisateur d'Aliens n'oublie cependant pas d'insuffler ses thématiques récurrentes : une femme forte, une belle histoire d'amour, des mécas (et accessoirement, des scènes de bataille de folie) etc. Et n'oublions pas Pandora, planète magnifique, composée d'une faune et d'une flore magnifiques et cohérentes.



Enfin, sa réalisation fait merveille, entre sobriété et symbolique légère. Ainsi, la comparaison cinématographique (concept qui échappe malheureusement à beaucoup de critiques) entre la crémation du frère de Jake et la pénétration dans l'Avatar est simple mais efficace et plus parlante que 50 lignes de dialogue. Souhaitant nous immerger (note aux Réacs : la 3D ça sert à ça), il développe ainsi une nouvelle technologie, composée d'une Percap toute jeune, d'Imax et de 3D. Celle-ci est donc totalement justifiée et nous convie à fouler le seul d'un nouveau monde. Il est vrai que Cameron a tendance a surligner les propos déjà clairs du film par des phrases inutiles ("Une vie s'achève, une autre commence"). Mais c'est un menu défaut face à un film fait pour retrouver son âme d'enfant, où Cameron nous immerge dans un monde fascinant et travaillé (voir Le guide d'Avatar, où Pandora est développé jusque dans la sexualité des Na'vis) et termine son film avec 30 minutes épiques et barbares nous laissant sur le cul à la fin de la séance. Et c'est peut-être pour ça qu'on l'aime James.

Et puis, la PerCap c'est l'avenir (mais ça ne va pas plaire à ceux qui tournent des films avec 3 acteurs qui parlent en buvant un café pendant 2h30).

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