Super 8 vs Attack the Block

Deux invasions Alien. Deux films-hommage

Ender's game

"We aren't just ordinary children, are we ? None of us."

Des fleurs pour Algernon

"Je savez pas que les souris été aussi un télijente"

Ce qu'ils en pensaient à l'époque (1)

Star Wars (1977)

Ben Bova et les planètes du Grand Tour

Les Ben viennent de Mars et les Bova de Vénus

27 févr. 2009

Posted by Yann On 2/27/2009 05:45:00 PM 0 tête(s) de smeg !

FAMILY FRIENDLY

Je n'ai pas encore parlé de l'excellent "blog" Compagnon Geek, de Rafik Djoumi (ex de Mad Movies,... enfin si on peut dire de Mad qu'il existe toujours). Dernièrement, Rafik Djoumi a fait une très intéressante étude sur les images marquantes de la TV et du mauvais traitement des groupes de prévention comme la MPAA. Je ne vais pas paraphraser toute son analyse (ça serait idiot, et il écrit mieux que moi) mais j'ai tout de même envie de soulever deux points intéressants de son texte :
- on juge trop souvent une oeuvre par rapport à son auteur (Poltergeist, produit par Spielberg en 1982, année de sortie de E.T., fut tout public aux USA)
- les adultes interprètent ce qu'ils voient par rapport à ce qu'ils connaissent, alors que les enfants construisent tout leur interprétation à partir de ce qu'ils voient (cf ex du fusil rose)

En gros, Rafik Djoumi vient de m'expliquer pourquoi je n'ai jamais aimé les clowns.
Faut dire aussi que voir Ca et Poltergeist quand j'étais gamin, c'était pas très malin (sans oublier La mouche, Gremlins, le final de Roger Rabbit, le final des Aventuriers de l'Arche Perdue...).

Pour finir, l'adresse du blog : http://rafik.blog.toutlecine.com/1/
Et l'adresse de l'article : http://rafik.blog.toutlecine.com/8609/Pour-toute-la-famille/

26 févr. 2009

Posted by Yann On 2/26/2009 11:44:00 AM 0 tête(s) de smeg !

LA COUR DES GLANDS

Hier soir sur France 2, il y avait une série TV appelée La cour des grands, énième série sur l'éducation fantasmée et idéalisée en France. Aux USA ils ont Battlestar Galactica, The Shield, Six Feet Under, etc. Nous on a Julie Lescaut, L'instit et La cour des grands. C'est comme ça.
Hier soir donc, mon regard se porte sur l'écran de télé. L'épisode en question traite de l'immigration. Seulement l'immigration sur le service public, c'est autre chose que l'immigration dans Battlestar Galactica : les professeurs sont tous super gentils (autrement dit, c'est le service public, et Sarkozy, il peut mettre ses réformes dans le cul) parce qu'ils veulent qu'une petite immigrée et sa maman restent en France (comprendre : Sarkozy, c'est qu'un con). A un moment, un des profs, black (comprendre : les gens de couleur sont comme nous), se rend vers sa voiture et se faire interpeller par deux flics (comprendre : les flics sont méchants, racistes et à la solde de Sarkozy). S'en suit un dialogue d'une stupidité abyssale :

C'est ta bagnole ? dit un des policiers (=méchants)
En général ce sont mes amis qui me disent "Tu" dit le prof black.. pardon, le professeur des écoles de couleur noire (=gentil)
Tes papiers !
Vous avez pas entendu ? Ce sont mes amis qui me disent "Tu"

Avec un tel nivellement par le bas, on se demande encore pourquoi on appelle ça TV poubelle.

25 févr. 2009

Posted by Yann On 2/25/2009 11:48:00 AM 0 tête(s) de smeg !

THE CHANGELING - RAPIDO -

Suite à la disparition de son épouse et de sa petite fille, un compositeur s’installe dans une demeure isolée afin de consacrer son temps à la musique. Une mystérieuse présence vient rapidement troubler la tranquillité du malheureux. (Devildead)


Après le carton (inexplicable, comprendre : je me suis fait tellement faire popo que j'ai pas vu la fin) d'Amityville, on a vu toute sorte de films de maisons hantées pointer le bout de leur nez, dont L'enfant du diable, titre complètement pourri et hors sujet (je ne vous dirai pas pourquoi) cachant The Changeling. Pourtant, le film de Peter Medak n'est pas une simple série B surfant sur un succès antérieur et se rapproche plus de La Maison du diable de Robert Wise grâce à une approche angoissante et suggestive. Le réalisateur se refuse à tout effet spectaculaire et préfère une approche par le son et quelques mouvements d'objets. Ce traitement sonore est primordial et confère au film une ambiance vraiment flippante : bruits de métal sur lequel on frappe tous les matins à 6H, voix, etc.
Si le scénario du film est quand même très classique, le traitement de Peter Medak en fait un bon représentant du genre et The Changeling tient la route grâce à son ambiance vraiment angoissante (la meilleure scène de médium que j'ai vu, à l'opposé total de celle de Poltergeist) et à des acteurs excellents, notemment George C Scott.


23 févr. 2009

Posted by Yann On 2/23/2009 07:45:00 PM 0 tête(s) de smeg !

INSTANT DEBAT

Ce week-end de retrouvailles avec ma famille a été l'occasion de plusieurs mini débats (en plus d'un sevrage atroce d'internet).

Le 1er fut samedi avec comme sujet la levée de l'excommunication des évêques négationnistes par le pape. Ce débat ne souleva aucune question d'ordre religieuse, mais porta sur le sujet de la liberté d'expression. Dans un pays qui se dit garants des Droits de l'Homme (c'est pas gagné avec le Président actuel... mais cela n'aurait pas été pire avec les bobos de la gauche), je trouve normal que cette excommunication soit levée. En effet, la notion même de liberté d'expression implique par définition la tolérance (et pas l'acceptation, nuance) de toute phrase, de toute note et de tout texte, quelque soit leurs natures, quelque soit leur degré de véracité. Mais comme on est en France, la patrie des hypocrites qui aiment bien défendre la loi quand ça va dans leur sens, tout propos choquant est immédiatement banni, tout comme son auteur. Ben ouais, en France, il devient interdit de parler. Le propos en lui-même est certes révoltant (le débat n'est pas là), mais de là à bannir d'une communauté l'auteur de ces dires. N'aurait-il pas été plus constructif de contredire directement les propos et leur auteur ? Cela aurait d'ailleurs montré (pour une fois) la qualité de notre régime. Mais non, quand on dit des choses trop graves, on nous jarte. Pour une fois que j'approuve un Pape...

Le second a eu lieu en fin d'après-midi, à propos de Slumdog Millionaire (bravo à mon chouchou du mois dernier, cet oscar est mérité) qui relance la question superflue sur le cinéma et l'humanitaire. A l'origine, la vision d'un reportage par ma mère. Dans ce reportage, Ayush Mahesh Khedekar qui joue Jamal enfant, avoue n'être pas sorti de la misère grâce à ce film. Et alors ? Mais bordel ! C'est un film, pas la Croix Rouge ! Et si on va le sens de ceux qui critiquent cet aspect du cinéma, je dirai que le but du film de Danny Boyle n'est pas de s'appitoyer sur le sort des Indiens.
Bientôt dans les journaux et sur internet, le débat sur le cinéma qui sauve des millions de chômeurs.

Le dernier fut assez court. Nous étions, mes parents et moi, parti d'une discussion informatique banale et avions dérivé sur le pistage des internautes. Revins à nos mémoires un épisode du séjour de mon frère aux USA à l'occasion d'un stage. Lors de ce séjour, nous discutions avec lui par MSN et dès que les mots "Bush" et "Irak" pointaient le bout de leur nez, la connexion était coupée. Evidemment, j'associe cela à une pratique fasciste. La TV étant allumée, nous avons entendu le récit des jeunes rescapés après un attentat au Caire qui a vu une Française tuée. A ce moment, mon père vanta les mérites du pistage (alors qu'il l'avait critiqué précédemment !) afin de retrouver des cellules terroristes.
"Ah ben revient le traditionnel débat entre sécurité et liberté. ajoutais-je
- Et oui.
- Non mais attendez. La liberté est à défendre à tout prix.
- Tu verras quand tu auras notre âge, tu parleras autrement."
La question n'est évidemment pas là. J'ajoutais que les "risques encourus" étaient préférables à l'ultra-sécuritaire, mais je me frottais à un mur. Ne souhaitant pas un pujilas, je quittais la pièce. A ce moment, j'entendis les mots de ma mère
"Il a la réaction qu'il aurait du avoir à 18 ans. Il est un peu tardif."

En gros, je suis associé à des pré-pubères pseudo-révolutionnaires qui ne connaissent même pas la vrai définition de fascime.
Super.

18 févr. 2009

Posted by Yann On 2/18/2009 07:00:00 PM 0 tête(s) de smeg !

THE WRESTLER (DARREN ARONOFSKY - 2009)

Cette critique contient des spoilers.

Tiens, Aronofsky et Rourke sont à la mode ces temps-ci. L'acteur, que tout le monde méprisait jusqu'il y a 2 ans, est ici glorifié et même nominé à l'oscar. Pour Aronofsky, que j'adore, c'est plus étonnant. En effet, il divise autant qu'il est adoré. Que vaut ce nouveau film du réalisateur du chef-d'oeuvre The Foutain ? Un très bon film, mais pas aussi ultime que ce que tout le monde dit.

Le film commence mal. Rourke, filmé de dos, caméra à l'épaule, ne peut pas rentrer dans sa caravane le pauvre. Et il a pas d'argent. La caméra est secouée dans tous les sens (pour montrer la misère t'as vu) et le mal de crâne se pointe.

Heureusement, Aronofsky se reprend au bout d'une première demi-heure qui ressemble à du film suceur de jury du festival de Cannes, et livre une oeuvre émouvante et, contre tout attente, à l'opposé thématique de Rocky Balboa. En effet, finit l'esbrouffe visuelle et démago, Aronofsky va droit à l'essentiel et on assiste impuissant à la tentative d'un Homme de sortir du trou après qu'on lui ait interdit de vivre de sa passion destructrice. Il n'y arrivera jamais et faute d'insertion sociale, se suicidera, soit tout l'inverse de Rocky Balboa.

The Wrestler entretient tout de même quand même un gros point commun avec le sixième épisode de la saga du plus célèbre boxeur du cinéma, à savoir la mise en abyme de la propre carrière de Rourke, acteur glorifié des 80's (L'Année du Dragon quand même...) et ici star déchue qui vit de petites payes et tente de construire une relation impossible avec sa fille et une strip-teaseuse (magnifiques Evan Rachel Wood et Marisa Tomeï). Rourke est excellent (mais ça on s'en doutait) dans sa prestation et on se prend à rêver d'une autre vie pour cet acteur, s'il n'avait pas aussi mal géré sa carrière.

Le film suit ainsi Rob Randy qui tente de subsister intellectuellement et socialement, alors qu'il n'est pas du tout en phase avec le monde actuelle (voir la séquence de la Nitendo, et le fait qu'il pense que sa fille est lesbienne) d'une façon très émouvante mais avec quelques coquilles : Evan Rachel Wood est trop peu présente et la relation en dents de scie avec son père est légèrement frustrante. De plus le début du film, hormis le fait qu'il cède au cinéma vérité, est un peu trop long. Je comprends qu'Aronofsky a voulu présenter son personnage, mais il y avait matière à aller plus à l'essentiel et du coup développer un peu plus le personnage de Stephanie.

Je vais pas cracher dans la soupe. The Wrestler reste une belle réussite et le final du film est quand même un des plus déchirants qu'il m'ait été donné de voir

17 févr. 2009

Posted by Yann On 2/17/2009 10:19:00 PM 0 tête(s) de smeg !

CHUCKY 2 - RAPIDO

J'ai revu Chucky 2 (aka La poupée de sang) l'autre soir.

Typiquement le genre de série B (séquelle qui plus est) qui est certes objectivement complètement ratée mais qui a un charme énorme et permet qu'on s'y attache directement. Et au moins les créateurs n'ont pas fait une copie directe du 1 (dans lequel l'existence de la poupée était incertaine) et ont foncé dans le fantastique rigolard.

Certes, rien ne vaudra le 4ème épisode, le meilleur de toute la série. Mais il est largement meilleur que l'arnaque que fut le 3ème épisode et voir une institutrice (copie conforme de celle que j'avais en dernière année de maternelle et que je détestais) se faire trucider par une poupée et son mètre, ya rien de mieux !

A noter que Gerrit Graham qui joue le père adoptif d'Andy était Beef dans Phantom of the Paradise.

Posted by Yann On 2/17/2009 09:44:00 PM 0 tête(s) de smeg !

LE GROS BESSON


Après Dany Boon en mode : "Ceux qui téléchargent mon film, tous des cons ! J'aurais pu battre Titanic s'ils n'avaient pas été là !" puis (encore plus exaspérant) en mode "Je veux un César !", voici Luc Besson qui a un pouvoir de divination et connaît le "manque à gagner" des producteurs à cause du téléchargement illégal d'oeuvres et peut même comprendre le comportement des Américains (bas de page). Je ne vais pas faire un billet sur les producteurs qui ne pensent qu'à la thune et confondent culture et recettes. Non, je vais plutôt fournir un lien vers le blog de Eolas, avocat de son état, et défonçant via le code pénal et autres joyeusetés juridiques, les conclusions hâtives de Monsieur Besson. C'est génial, drôle ("Par philanthropie exclusivement") et ça fait du bien.

Merci Monsieur Eolas.

(et merci à Mighty pour le dernier lien)

16 févr. 2009

Posted by Yann On 2/16/2009 05:39:00 PM 0 tête(s) de smeg !

COUP DE GUEULE


Suite à la critique d'un sale enfoiré de geek que j'aime (et dont le blog se trouve ici) sur le merveilleux Slumdog Millionaire, un débat a fait rage sur Fesses de bouc (le site qui sert à rien mais où on traîne 24/24). A savoir que selon une certaine personne dont je ne révèlerai pas le nom (mais elle ne doit pas être la seule), je cite, "très très beau film entièrement d'accord, presque dommage que ce film ait du succès et trop de tapage autour, il mériterait à être confidentiel, et à se savourer en petit comité". Oula. Une discussion assez houleuse se met en place. Selon la personne ci-dessus, que je nommerai Jean-Sébastien de la Tronchombière, "certains films à mon sens se méritent et savoir du beauf bouffeur de popcorn qui regarde ce film [Slumdog Millionaire - NDYoun)] dans un multiplex ça me fout la gerbe, c'est limite de la vulgarité". Ah ouais quand même.

Allons plus loin dans le raisonnement de Jean-Sébastien de la Tronchombière. D'après lui, il y aurait des films pour les beaufs, et des films pour les intelligents (car il semble les distinguer). Je ne conteste pas le fait que certains films visent une catégorie bien spécifique du public : horreurs, comédies etc. Une fana de Patrick Dempsey ne supporterait pas les premiers films de Sam Raimi et Peter Jackson.

Seulement JST a une approche différente et assez méprisante du mot catégorie. Les beaufs doivent regarder des films comme Camping et les films de Rob Cohen et se voient de ce fait interdire l'accès à des oeuvres comme 2001 ou autres. Ben ouais. Et inversement, ceux qui ont une grande estime des oeuvres dites "intelligentes" (pour rester dans la logique de JST) ne peuvent pas se reposer l'esprit devant du cinéma beauf (tain si on m'enlève mon Transformers ça va pas aller !). JST classe donc les spectateurs en deux catégories : les intelligents et les cons.

Pour preuve de ce que j'avance : "Si tu relisais tu comprendrais que que tu parles d'art fédérateur, et qu'a mon sens si c'était un ART fédérateur, les moutons n'iraient pas voir les merdes comme les chtis!". Aaaaah c'est donc ça. Môsieur JST sait ce qu'est l'Art. Tout ce qu'il aime, c'est l'Art. Ce qu'il n'aime pas, n'est pas de l'Art. Qu'importe si un mec a sué corps et âme pour offrir un film aux spectateurs. Si ça ne lui plait pas, c'est pas de l'Art.

Et en plus il a commencé à me mépriser. Ni une ni deux, j'ai réagit : "On a pas la même notion de l'Art. Je n'ai jamais haussé le ton (si on peut parler de ton en matière d'écriture). Va rejoindre ta clique de bobos de branleurs intellectuels et continue de mépriser les spectateurs. Tu iras loin." (j'avoue avoir été un peu dur) avant de lui parler du véritable sens de l'art : "Le mot « art » qu'on emploie en français, dans la plupart des langues romanes et aussi en anglais, vient du latin ars qui signifiait habileté, métier, connaissance" [...] De l'art, c'est quand un créateur s'implique. L'art ne plait pas à tout le monde. Les Ch'tis c'est de l'art. De l'art merdique certes, mais ça reste de l'art. Mais bon, si pour toi l'Art c'est ce qui te plait, et que tu différencies Cinéma d'auteur et cinéma pour beaufs, alors tu ne vaux pas tripettes." (je n'aurais pas du lancer cette dernière phrase mais il m'a énervé).

Pour finir, un bon ami à moi résume la pensée de JST : "Parce qu'ils sont très bons, mieux vaux pas que des yeux de beaufs (des mauvais yeux pour toi ?) se posent et puissent juger ces oeuvres. Je trouve ça franchement naze comme pensée."

15 févr. 2009

Posted by Yann On 2/15/2009 12:31:00 AM 0 tête(s) de smeg !

BENJAMIN BUTTON - RAPIDO

Eh bien non, je ne vais pas céder à la tentation cinématographique du moment. Et plus que ça, je n'ai pas vraiment accroché à ce L'étrange histoire de Benjamin Button. A mon avis, Fincher n'a pas vraiment saisi l'importance et les implications de son sujet. Avec un pitch pareil, à savoir un homme dont la vie va à contre-courant, on était en droit d'attendre un film sur le sens de la vie ou quelque chose dans ce goût-là. Au lieu de ça, on a 2H40 (son film est trop long, j'ai failli m'endormir à un moment) de chassés croisés amoureux tout autour du globe.

Je n'ai pas vraiment vu l'intérêt. Alors certes, l'histoire d'amour est émouvante parfois, mais trop ressassée, ce qui implique 1 bonne heure de métrage un peu ratée, voire inutile, durant laquelle Fincher ne fait que tourner autour du pot. Finalement, les deux amoureux se rattrapent et le métrage en devient intéressant. Heureusement le film est rattrapé par un final vraiment émouvant. De plus Fincher réussit un pari technique assez hallucinant (Brad Pitt n'apparait qu'au tiers du métrage, mais son visage est présent dès le début), mais Fincher n'a pas approfondi son sujet. Dommage.

14 févr. 2009

Posted by Yann On 2/14/2009 12:16:00 AM 0 tête(s) de smeg !

L'ECHANGE (CLINT EASTWOOD - 2008)

Attention, cette critique contient des spoilers mineurs.

Clint Eastwood a toujours été meilleur dans les drames que dans les films policiers/thrillers. Il n'y a qu'à comparer les films majeurs de sa filmographie (Mystic River, Josey Wales, ...) avec d'autres films moins bons, mais pas inintéressants (Les pleins pouvoirs, Jugés coupables...). Autant le dire tout de suite, L'échange ne déroge pas à la règle et est une magnifique histoire de courage, magnifiquement filmée et avec d'excellents acteurs.

Los Angeles, 1928. Un matin, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, celui-ci a disparu. Une recherche effrénée s'ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Christine le ramène chez elle mais au fond d'elle, elle sait qu'il n'est pas son fils... (synopsis allociné)

Le film suit pendant plus de 2h le combat acharné d'une mère pour retrouver son fils et surtout pour faire éclater une incroyable vérité au sein d'une bureaucratie policière étouffante. Sujet en or pour Eastwood qui a toujours aimé les tragédies où des liens familiaux sont brisés (Un monde parfait, Josey Wales, Mystic River etc). Pourtant, ce qui intéresse l'ex Inspecteur Harry ici n'est pas tant l'affaire en elle-même (bien que déchirante) mais la démonstration du fait que la recherche de la vérité (contre un mur d'officiels dans notre cas, j'y reviendrai) est un chemin long et tortueux, quasiment sans fin. Eastwood prend ainsi son temps pour développer chaque parcelle de l'histoire, du début émouvant jusqu'à une dernière demi-heure tétanisante et cauchemardesque où nous ne pouvons rien faire, à part verser des larmes.

Eastwood a également toujours su choisir ses acteurs : Sondra Locke, Kevin Costner (dans un de ses plus beaux rôles) ou plus récemment Sean Penn et Tim Robbins (sans oublier Marcia Gay Harden). L'échange ne déroge pas à la règle et offre ici un formidable déluge d'acteurs : entre Angelina Jolie qui mérite toutes les récompenses du monde après Une vie volée (et pour un rôle similaire) et un John Malkovich étonnement (et heureusement) plus posé que d'habitude, on retrouve Colm "Battlestar Galactica" Feore, Michael "Incassable" Kelly et bien d'autres. Et comme Eastwood adore tourner avec les enfants, on découvre des petits acteurs pas mauvais comme Eddie Alderson ou Devon Conti.

Ensuite, ce qui frappe le plus, c'est la férocité avec laquelle Eastwood dénonce les autorités et les enfermements abusifs. Cela aurait pu finir plus tôt en Happy Ending. Mais non. Clint a une autre idée derrière la tête. Comme il le souligne si bien à un moment, à chaque comportement correspond une tare pour les psychiatres et le LAPD. LAPD recherchant non pas la vérité, mais un substitut, un remplacement, un "changeling" qui redorerait leur blason et cacherait la corruption aux yeux de tous.

Mais au final, L'échange est également un sublime drame et une magnifique reconstitution des twenty's, drame qui vous plongera en pleins cauchemar pendant 2H20 et ne vous laissera respirer que lors du final avec un simple mot : "Hope".

Chef-d'oeuvre. Clint est un grand.

Verdict : 10/10

13 févr. 2009

Posted by Yann On 2/13/2009 12:12:00 AM 0 tête(s) de smeg !

ENFERMES DEHORS

Ma rencontre avec Dupontel s'est faite avec Bernie. Film incroyable, débordant d'énergie, à l'humour noir ravageur, Bernie était un pilier, un film drôle aux personnages attachants. Depuis je ne voyais que Dupontel acteur. Ses rôles n'ont pas toujours été bien choisis (Fauteuil d'orchestre, grosse pouet bourgeoise à l'opposé total du travail de Dupontel sur Bernie et Enfermés dehors) mais il a toujours su humaniser ses personnages à travers un jeu d'acteur rarement vu chez un acteur français. Troisième film du réalisateur, Enfermés dehors allait-il confirmer avec Bernie (et Irréversible, Le Convoyeur et cie) que Albert Dupontel est un personnage hors norme dans le paysage cinématographique français ? Oui, mais avec des maladresses.

Enfermés dehors présente de nombreux points communs avec Bernie, notamment des personnages loufoques et des situations burlesques et fantaisistes tout droit hérités de Chaplin, Keaton et Tex Avery. Ainsi le personnage de Roland se prend toutes les saloperies inimaginables (au hasard : motard dans la gueule, gencives défoncées... j'en passe et des meilleures) et s'en sort pourtant toujours avec quelques gouttes de sang. Cet esprit cartoon, débridé et surréaliste fait merveille. De plus Roland, tout comme le Coyote semble suivre un chemin interminable et les épreuves ne font que s'accumuler.


Coyote et Roland, même combat masochiste ?


Enfermés dehors est cependant moins trash que Bernie. Finis les coups de pelle, les massacres, les idées déviantes à base de bébés dans une poubelle etc. Mais le film n'en est pas pour autant moins sage : drogue, tipex sur les dents, clients déviants dans un sex shop ... toutes les idées saugrenues sont présentes et donnent au film un caché d'interdit. Un film que l'on regarderait le samedi soir en cachète quand on a 10 ans.

Cependant, et c'est plutôt surprenant, il y a de nombreuses maladresses. Déjà, Dupontel peine a remplir ses 85 minutes de métrage. D'où l'ajout de scènes inutiles (le sex shop) ou ressassées (c'est bon on a compris que Roland gerbait après la drogue..). Et le scénario comporte pas mal de défauts narratifs : le patron qui devient gentil tout d'un coup, un mauvais enchevêtrement des différentes intrigues, le caméo de Jones et Gilliam, certes super drôle, mais un peu comme un cheveu sur la soupe, des choix musicaux hasardeux... C'est vraiment dommage, surtout que ces défauts étaient pour la plupart correctibles.

Mais on ne va pas faire la fine bouche devant un spectacle pareil, où l'énergie et le plaisir de Dupontel font rage et où on prend un pied d'enfer. Et rien que pour le regard de Dupontel sur la perche lors de la scène finale, ce film vaut tout l'or du monde.

Verdict : 8,5/10

Posted by Yann On 2/13/2009 12:04:00 AM 0 tête(s) de smeg !

THE X-FILES


The X-Files - 3x23 : Hallucinations (Wetwired)

Les 10 derniers épisodes de la saison tirent vraiment la série vers le haut après un début de saison 3 très sympa avec quelques épisodes vraiment chiants. Ici encore, les créateurs jettent le doute sur le caractère fantastique de l'ensemble avec cette histoire de manipulation mentale via les ondes cathodiques. Résultat des meurtres provoqués par des sortes d'images subliminales, dont Scully (brillante Gillian Anderson, encore une fois) sera la victime.



The X-Files - 3x24 : Anagrames (Talitha Cumi) - Season Finale

Un season finale largement meilleur que celui de la saison 2 qui d'une part interdit toute entrée dans la mythologie aux non-initiés (aucun rappel sur les précédents faits, le spectateur doit faire le lien) et qui rend cette dernière encore plus passionnante. Et pour une fois qu'on a vraiment envie de savoir ce qu'il se passe. Un must dans la série.

12 févr. 2009

Posted by Yann On 2/12/2009 05:22:00 PM 0 tête(s) de smeg !

THE X-FILES


The X-Files - 3x22 : Les dents du lac (Quagmire)

La saison 3 de X-Files a ceci d'étonnant est qu'elle oscille entre fantastique et réalisme. Cet épisode ne déroge pas à la règle avec une enquête qui se concluera de manière "réaliste" avec un monstre pas du tout fantasiste. Jusqu'à une ultime image qui nous rappelle que nous sommmes dans X-Files.

Posted by Yann On 2/12/2009 03:01:00 PM 2 tête(s) de smeg !

ICH BIN EIN GEEK

Je sais jamais quoi dire en intro... C'est pas évident. Vous êtes marrants vous ! Tiens je vais parler de moi (faudra vous y habituer).

Ben voilà, Ich bin ein Geek. What's a geek ? (3 langues, zavez vu la classe ?)

Autant briser les barrières et anéantir les clichés, derrière l'image éculée du geek à lunettes et pleins de boutons d'acné (bon j'avoue, en ce moment mon visage ne fait pas trop le fier), se cache la plupart du temps des individus cultivés et émotifs qui partagent des valeurs communes : cinéma, mangas, comics, jeux-vidéos, etc

En gros, être geek ça poutre. Mais ça ne plait pas à tout le monde.

Et évidemment, comme tous les "blogs" geeks qui pullulent sur le net, je ne parlerai que de ma personne. Un peu de films et de séries TV aussi. Mais surtout de moi. Et de mon acné.

Et comme je sais jamais comment finir non plus, je vous laisse avec la bande-annonce de Suck my geek, que vous devez absolument voir.