Cette critique contient des spoilers.
Tiens, Aronofsky et Rourke sont à la mode ces temps-ci. L'acteur, que tout le monde méprisait jusqu'il y a 2 ans, est ici glorifié et même nominé à l'oscar. Pour Aronofsky, que j'adore, c'est plus étonnant. En effet, il divise autant qu'il est adoré. Que vaut ce nouveau film du réalisateur du chef-d'oeuvre The Foutain ? Un très bon film, mais pas aussi ultime que ce que tout le monde dit.
Tiens, Aronofsky et Rourke sont à la mode ces temps-ci. L'acteur, que tout le monde méprisait jusqu'il y a 2 ans, est ici glorifié et même nominé à l'oscar. Pour Aronofsky, que j'adore, c'est plus étonnant. En effet, il divise autant qu'il est adoré. Que vaut ce nouveau film du réalisateur du chef-d'oeuvre The Foutain ? Un très bon film, mais pas aussi ultime que ce que tout le monde dit.
Le film commence mal. Rourke, filmé de dos, caméra à l'épaule, ne peut pas rentrer dans sa caravane le pauvre. Et il a pas d'argent. La caméra est secouée dans tous les sens (pour montrer la misère t'as vu) et le mal de crâne se pointe.
Heureusement, Aronofsky se reprend au bout d'une première demi-heure qui ressemble à du film suceur de jury du festival de Cannes, et livre une oeuvre émouvante et, contre tout attente, à l'opposé thématique de Rocky Balboa. En effet, finit l'esbrouffe visuelle et démago, Aronofsky va droit à l'essentiel et on assiste impuissant à la tentative d'un Homme de sortir du trou après qu'on lui ait interdit de vivre de sa passion destructrice. Il n'y arrivera jamais et faute d'insertion sociale, se suicidera, soit tout l'inverse de Rocky Balboa.
The Wrestler entretient tout de même quand même un gros point commun avec le sixième épisode de la saga du plus célèbre boxeur du cinéma, à savoir la mise en abyme de la propre carrière de Rourke, acteur glorifié des 80's (L'Année du Dragon quand même...) et ici star déchue qui vit de petites payes et tente de construire une relation impossible avec sa fille et une strip-teaseuse (magnifiques Evan Rachel Wood et Marisa Tomeï). Rourke est excellent (mais ça on s'en doutait) dans sa prestation et on se prend à rêver d'une autre vie pour cet acteur, s'il n'avait pas aussi mal géré sa carrière.
Le film suit ainsi Rob Randy qui tente de subsister intellectuellement et socialement, alors qu'il n'est pas du tout en phase avec le monde actuelle (voir la séquence de la Nitendo, et le fait qu'il pense que sa fille est lesbienne) d'une façon très émouvante mais avec quelques coquilles : Evan Rachel Wood est trop peu présente et la relation en dents de scie avec son père est légèrement frustrante. De plus le début du film, hormis le fait qu'il cède au cinéma vérité, est un peu trop long. Je comprends qu'Aronofsky a voulu présenter son personnage, mais il y avait matière à aller plus à l'essentiel et du coup développer un peu plus le personnage de Stephanie.
Je vais pas cracher dans la soupe. The Wrestler reste une belle réussite et le final du film est quand même un des plus déchirants qu'il m'ait été donné de voir
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