16 févr. 2009

COUP DE GUEULE

Posted by Yann On 2/16/2009 05:39:00 PM 0 tête(s) de smeg !


Suite à la critique d'un sale enfoiré de geek que j'aime (et dont le blog se trouve ici) sur le merveilleux Slumdog Millionaire, un débat a fait rage sur Fesses de bouc (le site qui sert à rien mais où on traîne 24/24). A savoir que selon une certaine personne dont je ne révèlerai pas le nom (mais elle ne doit pas être la seule), je cite, "très très beau film entièrement d'accord, presque dommage que ce film ait du succès et trop de tapage autour, il mériterait à être confidentiel, et à se savourer en petit comité". Oula. Une discussion assez houleuse se met en place. Selon la personne ci-dessus, que je nommerai Jean-Sébastien de la Tronchombière, "certains films à mon sens se méritent et savoir du beauf bouffeur de popcorn qui regarde ce film [Slumdog Millionaire - NDYoun)] dans un multiplex ça me fout la gerbe, c'est limite de la vulgarité". Ah ouais quand même.

Allons plus loin dans le raisonnement de Jean-Sébastien de la Tronchombière. D'après lui, il y aurait des films pour les beaufs, et des films pour les intelligents (car il semble les distinguer). Je ne conteste pas le fait que certains films visent une catégorie bien spécifique du public : horreurs, comédies etc. Une fana de Patrick Dempsey ne supporterait pas les premiers films de Sam Raimi et Peter Jackson.

Seulement JST a une approche différente et assez méprisante du mot catégorie. Les beaufs doivent regarder des films comme Camping et les films de Rob Cohen et se voient de ce fait interdire l'accès à des oeuvres comme 2001 ou autres. Ben ouais. Et inversement, ceux qui ont une grande estime des oeuvres dites "intelligentes" (pour rester dans la logique de JST) ne peuvent pas se reposer l'esprit devant du cinéma beauf (tain si on m'enlève mon Transformers ça va pas aller !). JST classe donc les spectateurs en deux catégories : les intelligents et les cons.

Pour preuve de ce que j'avance : "Si tu relisais tu comprendrais que que tu parles d'art fédérateur, et qu'a mon sens si c'était un ART fédérateur, les moutons n'iraient pas voir les merdes comme les chtis!". Aaaaah c'est donc ça. Môsieur JST sait ce qu'est l'Art. Tout ce qu'il aime, c'est l'Art. Ce qu'il n'aime pas, n'est pas de l'Art. Qu'importe si un mec a sué corps et âme pour offrir un film aux spectateurs. Si ça ne lui plait pas, c'est pas de l'Art.

Et en plus il a commencé à me mépriser. Ni une ni deux, j'ai réagit : "On a pas la même notion de l'Art. Je n'ai jamais haussé le ton (si on peut parler de ton en matière d'écriture). Va rejoindre ta clique de bobos de branleurs intellectuels et continue de mépriser les spectateurs. Tu iras loin." (j'avoue avoir été un peu dur) avant de lui parler du véritable sens de l'art : "Le mot « art » qu'on emploie en français, dans la plupart des langues romanes et aussi en anglais, vient du latin ars qui signifiait habileté, métier, connaissance" [...] De l'art, c'est quand un créateur s'implique. L'art ne plait pas à tout le monde. Les Ch'tis c'est de l'art. De l'art merdique certes, mais ça reste de l'art. Mais bon, si pour toi l'Art c'est ce qui te plait, et que tu différencies Cinéma d'auteur et cinéma pour beaufs, alors tu ne vaux pas tripettes." (je n'aurais pas du lancer cette dernière phrase mais il m'a énervé).

Pour finir, un bon ami à moi résume la pensée de JST : "Parce qu'ils sont très bons, mieux vaux pas que des yeux de beaufs (des mauvais yeux pour toi ?) se posent et puissent juger ces oeuvres. Je trouve ça franchement naze comme pensée."

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