Attention, un élément est dévoilé. Si vous ne voulez pas gâcher la surprise, passez votre chemin...
Oh que voilà la bonne surprise ! John Gulager est un petit malin et en plus un amoureux du film de monstres. Et il va mettre tout son talent dans un premier-long métrage roublard, fun et généreux. La grande force de Feast est de mettre tout le monde au même niveau et bien malins seront ceux qui auront pu deviner qui mourra ou pas. Montrant comme des clichés ambulants se font attaquer par des monstres sortis de nulle part, Gulager choisit dès les premières secondes de jouer avec les clichés afin de surprendre le spectateur en donnant une carte d'identité à chaque personnage, espérance de vie incluse. Par exemple, le mec ultra-badass présenté à la 10ème minute, en sang, avec un shotgun dans les mains, est présenté comme suit :
Or ce héros va mourir environ 30 secondes plus tard. Au total : 1 minute à l'écran. Ne restent plus que les seconds couteaux, ceux qui servent de plat de viande dans ce genre de films, et pour qui on va s'attacher ici : la motarde, la mère de famille, la vieille, le bad boy, le jeune sensible, le biker, la grosse pouffe aux gros seins, le black de service etc. Si le milieu du film a quelques problèmes de rythme (surtout après une introduction dantesque !), Gulager se reprend et livre un final jouissif, gorasse et super fun ! Ca va pas révolutionner le cinéma de genre, mais ça a au moins le mérite d'exister de faire prendre son pied. Typiquement le genre de film qu'il manque en France, pays où chaque film de genre est attendu comme le messie et est au final une déconvenue (sauf A l'intérieur).
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