On a parfois entendu que Sam Raimi s'était vendu aux sirènes hollywoodiennes après sa trilogie Evil Dead, cédant aux films mainstream. Pourtant tous ses films recèlent des scènes propres au réalisateur du Michigan : des flash-backs de Kevin Costner dans Pour l'amour du jeu au Western Mort ou vif, en passant par la scène de l'hôpital dans Spider-Man 2 (qui en aura marqué plus d'un), Raimi ne s'est jamais trahi ni renié. Les mauvaises langues auront donc fort à faire pour justifier la réussite totale de ce Jusqu'en enfer, nouveau "vrai" film d'horreur de Raimi plus de 20 ans après Evil Dead 2.
Christine Brown, spécialiste en crédit immobilier, vit à Los Angeles avec son petit ami, le Professeur Clay Dalton. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où la mystérieuse Mme Ganush débarque à la banque et la supplie de lui accorder un crédit supplémentaire pour sa maison. Christine hésite entre la compassion et la pression de son patron, Mr Hicks, qui la voudrait plus ferme avant de lui octroyer une promotion. Fatalement, Christine choisit sa carrière, même si sa décision met Mme Ganush à la rue. Pour se venger, la vieille femme jette la malédiction du Lamia sur Christine, transformant sa vie en un véritable cauchemar. Hantée par un esprit malfaisant, incomprise de son petit ami, elle se fait aider du medium Rham Jas, qui l'entraine dans une course frénétique contre la damnation éternelle, pour inverser le sortilège...
Simple mais efficace, ce pitch permet au cinéaste de revenir au genre qui l'a rendu célèbre auprès des afficionados. Sam Raimi, libéré des contraintes d'un film à gros budget, se livre à toutes les fantaisies horrifiques possibles, en reprenant d'une part les clichés du genre (il ira même jusqu'à citer son propre travail à plusieurs reprises) et d'autre part en innovant totalement et offrant des séquences absolument mémorables.
Ainsi, on retrouve beaucoup de séquences déjà présentes dans la trilogie Evil Dead et ce dès le début du film (le titre). Suivront une attaque de serviette (la main de Ash dans ED2), des zombies qui volent (ED2), une attaque dans un garage (qui ressemble à une cabane en bois... tiens donc. D'ailleurs, le personnage joué par Justin Long ne dit-il pas J'ai une cabane en bois dans la forêt ?), la scène précédant la rencontre avec le médium Rham Jas reprend à l'identique (en inversant les rôles) une scène de Spider-Man 2... Sans oublier la manière de filmer de Sam Raimi, reconnaissable entre 1000.
Mais Sam Raimi ne recycle pas son propre travail et Drag me to Hell est surtout un tour de Montagnes Russes original et inoubliable : entre séquences absolument flippantes (le Lamia... putain !), Raimi se permet des scènes drôles (et souvent dégoûtantes) à base de bras dans la gorge, de bave verdâtre, et j'en passe. Et n'oublions pas la scène du téléphone portable qui va en traumatiser plus d'un.
Bref, Sam Raimi est décidemment un sacré cinéaste qui nous fait ici le plus beau des cadeaux et nous offre un tour de manège renversant et mémorable. Qu'importe le léger coup de mou aux 2/3 du métrages, Jusqu'en enfer est un excellent film d'horreur. Un vrai. Alors oubliez les 5000 films soit-disant horrifiques qui pullulent depuis 4 ou 5 ans. Le cinéma a un nom. C'est Sam Raimi.
Christine Brown, spécialiste en crédit immobilier, vit à Los Angeles avec son petit ami, le Professeur Clay Dalton. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où la mystérieuse Mme Ganush débarque à la banque et la supplie de lui accorder un crédit supplémentaire pour sa maison. Christine hésite entre la compassion et la pression de son patron, Mr Hicks, qui la voudrait plus ferme avant de lui octroyer une promotion. Fatalement, Christine choisit sa carrière, même si sa décision met Mme Ganush à la rue. Pour se venger, la vieille femme jette la malédiction du Lamia sur Christine, transformant sa vie en un véritable cauchemar. Hantée par un esprit malfaisant, incomprise de son petit ami, elle se fait aider du medium Rham Jas, qui l'entraine dans une course frénétique contre la damnation éternelle, pour inverser le sortilège...
Simple mais efficace, ce pitch permet au cinéaste de revenir au genre qui l'a rendu célèbre auprès des afficionados. Sam Raimi, libéré des contraintes d'un film à gros budget, se livre à toutes les fantaisies horrifiques possibles, en reprenant d'une part les clichés du genre (il ira même jusqu'à citer son propre travail à plusieurs reprises) et d'autre part en innovant totalement et offrant des séquences absolument mémorables.
Ainsi, on retrouve beaucoup de séquences déjà présentes dans la trilogie Evil Dead et ce dès le début du film (le titre). Suivront une attaque de serviette (la main de Ash dans ED2), des zombies qui volent (ED2), une attaque dans un garage (qui ressemble à une cabane en bois... tiens donc. D'ailleurs, le personnage joué par Justin Long ne dit-il pas J'ai une cabane en bois dans la forêt ?), la scène précédant la rencontre avec le médium Rham Jas reprend à l'identique (en inversant les rôles) une scène de Spider-Man 2... Sans oublier la manière de filmer de Sam Raimi, reconnaissable entre 1000.
Mais Sam Raimi ne recycle pas son propre travail et Drag me to Hell est surtout un tour de Montagnes Russes original et inoubliable : entre séquences absolument flippantes (le Lamia... putain !), Raimi se permet des scènes drôles (et souvent dégoûtantes) à base de bras dans la gorge, de bave verdâtre, et j'en passe. Et n'oublions pas la scène du téléphone portable qui va en traumatiser plus d'un.
Bref, Sam Raimi est décidemment un sacré cinéaste qui nous fait ici le plus beau des cadeaux et nous offre un tour de manège renversant et mémorable. Qu'importe le léger coup de mou aux 2/3 du métrages, Jusqu'en enfer est un excellent film d'horreur. Un vrai. Alors oubliez les 5000 films soit-disant horrifiques qui pullulent depuis 4 ou 5 ans. Le cinéma a un nom. C'est Sam Raimi.
Pour finir, la critique éclairée d'un journaliste du magazine que j'affectionne : Les Inrocks.
Jacky Goldberg
(...) Raimi n'est pas Loach (...) et son film moins prétexte à la satire sociale qu'à un déferlement de violence ludique, mais il demeure malgré tout un cinéaste moral qui ne cesse de répéter: gare aux parvenus. L’ironie du film tient au fait qu’il pourrait très bien, lui aussi, en être un, de parvenu ; et derrière le personnage de Christine qui vend son âme au pire des diables (l’argent) pourrait se cacher l’autoportrait coupable d’un cinéaste de genre mal élevé qui, le temps de trois blockbusters monumentaux, est parvenu au sommet d’Hollywood. Peut-être faut-il en passer par l’enfer pour recouvrer sa liberté.
Mais bien sûr. Une petite chose monsieur Jacky, le scénario a été écrit peu après Evil Dead 3.
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