29 mars 2009

BIG FISH - RAPIDO

Posted by Yann On 3/29/2009 09:39:00 AM 0 tête(s) de smeg !

BIG FISH

Tim Burton a grosso-modo deux carrières : la première de Beetlejuice à Sleepy Hollow où l'Homme s'échinait à écorcher la normalité et l'American Way of Life et porter aux nues la différence. Il s'agit également d'une période sans réelle reconnaissance critique ("Batman tu voiiiiis") mais où Burton a acquis une solide fan base. La seconde débute avec ce Big Fish (on passe sous silence La Planète des Singes... on dira poliment qu'il est hors-sujet) où d'un coup Burton devient l'idole des midinettes pseudo-gothico-pouet pouet et d'une critique qui l'avait ignoré. Sauf que voilà durant cette période, Tim Burton change totalement, se met à dos sa fan base et renie ses fondements principaux pour entrer dans une phase limite réactionnaire. Je fais partie des amateurs de la première période.

Une petite comparaison entre Big Fish et les autres métrages de Burton, qui parlera plus qu'un gros texte :
Dans Edward aux mains d'Argent, Burton bousille l'American Way of Life, ses quartiers aux maisons identiques, la recherche de la beauté, les pelouses bien tondues etc. Dans Big Fish, la finalité de Ed Bloom est de rechercher une maison dans un quartier propre, avec une barrière bien droite et toute blanche.

Dans Beetlejuice, Batman et Edward, Burton aime les freaks ! Il leur dit de cultiver leurs différences et de remuer une société réactionnaire. Dans Big Fish, Ed Bloom aime les freaks mais on se rend compte que cela vient de son égoïsme et que de toute façon un freak est à remettre dans le droit chemin (la maison de la "sorcière") où à fouttre dans un cirque. Putain Tim !

Et on peut continuer comme ça longtemps :
- Ed Wood qui part à la guerre défendre son pays. Les fans diront qu'il essaye de se sortie de la guerre pour rejoindre sa femme. Oui mais déteste-il vraiment ce conflit ? Non parce que durant un conflit c'est bien connu, les soldats apprennent la langue du pays en guerre et se lient d'amitié avec la population. Et les soldats adverses se ressemblent tous. Heureusement qu'il y a l'American way of life.
- et que dire du héros bien propre sur lui, normal, bien coiffé, friqué (normal, c'est le mode de vie américain) ?

En bref un hymne à la normalité, aux maisons soignées, aux cheveux bien peignés etc
Beurk.

Verdict : 3/10

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