Ecrite par le Canadien Bryan Lee O'Malley, la série Scott Pilgrim voit le personnage du même nom tomber amoureux de l’Américaine Ramona Flowers mais devra, pour la conquérir, battre les sept ex maléfiques de la jeune fille (the seven evil exes, ça sonne mieux) qui se sont jurés de contrôler sa vie amoureuse. Dit comme ça, le pitch fait un peu con et pourrait tomber dans le n’importe quoi réalisé n’importe comment dans les mains d’un tâcheron (exemple innocent : Zack Snyder). Surtout que le matériau originel n’est pas des plus transcendant (énorme difficulté pour différencier les personnages, problèmes de rythme et il ne s’y passe pas grand chose) malgré quelques bonnes idées et une bonne humeur évidente. La présence d’Edgar Wright au poste de réalisateur modifie évidemment complètement la donne. Réalisateur de génie (matez Spaced si ce n’est pas encore fait) maniant la comédie avec brillo, fluidité et pertinence, il est de ces artistes qui nous fait aimer le cinéma. Après Shaun of the dead et Hot Fuzz débarque donc Scott Pilgrim vs the world, reprenant la trame générale (sauf le final, d'après ce que j'en ai entendu, le comic n'étant pas paru entièrement en France) du comic-book d’origine. Et on peut dire que c’est le pied total.
Reprenant à son compte, tout comme Speed Racer, les codes d’une certaine culture populaire (mangas, jeux-vidéo, musique, etc.), Wright prend le temps de dépeindre un tout nouvel univers cinématographique où s’entrecroisent le plus naturellement du monde des individus avec des pouvoirs, un univers où vaincre un ennemi te rapporte des pièces, où déclarer ton amour te fait monter un niveau, où les rires enregistrés d’un public résonnent à nos oreilles, où la notion d’espace et de physique sont bafoués (le coup des doubleurs) etc. Bref, cela ressemble fortement à des après-midi passés à lire des BD, jouer à la console ou regarder des tonnes de films. Et la force du film est d’être totalement fluide et naturel, et nous fait adhérer automatiquement. Et sa réalisation énergique et pertinente, déjà appréciée dans ses précédents travaux (mais un peu répétitive dans Hot Fuzz) est ici sublimée.
Niveau scénario, il y a quelques problèmes mineurs liés à la difficulté d’adapter une série de comic book en un film de moins de deux heures. Le plus important reste la place accordée à certains ennemis, trois d’entre eux étant un peu sous-exploités. Dommage. Mais c’est faire la fine bouche devant un sacré spectacle qui renvoie autant aux Wachowsky (ah ce fameux Ghost mode de Speed Racer) qu’à John Hughes (acception de soi et de ses erreurs, etc.).
Scott Pilgrim, c’est du bon. Mangez-en sans modération. Et au cinéma si-possible.
Reprenant à son compte, tout comme Speed Racer, les codes d’une certaine culture populaire (mangas, jeux-vidéo, musique, etc.), Wright prend le temps de dépeindre un tout nouvel univers cinématographique où s’entrecroisent le plus naturellement du monde des individus avec des pouvoirs, un univers où vaincre un ennemi te rapporte des pièces, où déclarer ton amour te fait monter un niveau, où les rires enregistrés d’un public résonnent à nos oreilles, où la notion d’espace et de physique sont bafoués (le coup des doubleurs) etc. Bref, cela ressemble fortement à des après-midi passés à lire des BD, jouer à la console ou regarder des tonnes de films. Et la force du film est d’être totalement fluide et naturel, et nous fait adhérer automatiquement. Et sa réalisation énergique et pertinente, déjà appréciée dans ses précédents travaux (mais un peu répétitive dans Hot Fuzz) est ici sublimée.
Niveau scénario, il y a quelques problèmes mineurs liés à la difficulté d’adapter une série de comic book en un film de moins de deux heures. Le plus important reste la place accordée à certains ennemis, trois d’entre eux étant un peu sous-exploités. Dommage. Mais c’est faire la fine bouche devant un sacré spectacle qui renvoie autant aux Wachowsky (ah ce fameux Ghost mode de Speed Racer) qu’à John Hughes (acception de soi et de ses erreurs, etc.).
Scott Pilgrim, c’est du bon. Mangez-en sans modération. Et au cinéma si-possible.
Réalisateur | Edgar Wright |
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Acteurs principaux | Michael Cera ; Mary-Elizabeth Winstead |
Genre | Comédie ; Action ; Inclassable |
Date de sortie | 2010 (US) |
Durée | 1h52 |
Affiche originale |
4 tête(s) de smeg !:
"il est de ces artistes qui nous fait aimer le cinéma."
J'ai cru que l'article était de Romain quand j'ai lu cette phrase.
Sans déconner Yann, qu'est ce qui t'arrive ? :D
Sinon, ça a l'air super naze :yell:
Sale aigri :grumpy:
Honnêtement, la réalisation de Wright est incroyable. Quand je vois un de ses longs, je me dits que le cinéma se renouvelle vraiment enfin (et l'arrivée du quatuor Zemeckis/Cameron/Spielberg/Jackson) ne fait que confirmer cet espoir. Mate ses films.
"Les rires enregistrés"
C'est surtout une méga référence à Seinfeld, inculte !
Oui bon j'ai écrit ce texte très tard ^^ Je vais corriger ces fautes...
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