16 août 2009

BLACULA

Posted by Yann On 8/16/2009 05:24:00 PM 0 tête(s) de smeg !



En 1780, Prince Mamuwalde, roi d'une nation africaine, se rend chez le comte Dracula dans le but de s'en faire un allié dans l'abolition de l'esclavage. Devant le refus de ce dernier, Mamuwalde s'énerve. Excédé, Dracula mord le roi africain et le condamne à une soif de sang éternelle, dans un cercueil gardé par la femme de Mamuwalde, Luva. Deux siècles plus tard, un couple achète le château de Dracula et ramène le cercueil en vue d'en faire une antiquité.

Bobine culte de la Blaxploitation, Blacula est un long-métrage étrange oscillant entre le portnawak et le vrai film flippant et bien foutu. Ce ressentiment apparaît clairement dans le film puisqu'il divise Blacula en deux parties de même durée. La première est donc purement Z. Mamuwalde est invité par Dracula (les deux parlant parfaitement anglais) et ce dernier transforme le monarque africain en Vampire. Les maquillages font penser à du Jean Rollin. Et William Crain tente de se la jouer concerné par l'esclavage et la traite des noirs (sauf que ça dure à peu près 3 secondes dans le film ).

200 ans plus tard, un couple (homosexuel) rachète le château. Et attention, William Crain il est peut-être pro-black, mais qu'est-ce qu'il y va dans la caricature gay. C'est à se pisser dessus. Et vas-y que je fasse des gestes efféminés, des "darling" avec une voix fluette et des grosses allusions viriles super grasses . L'un des deux gars ouvre le cercueil en tapant avec un pied de biche sur le cadenas. Blacula sort et les suce. Le sang évidemment. Non mais oh ! Pervers !

Après le film perd clairement en rythme. On suit l'enquête (incohérente) d'un flic qui essaye de résoudre le mystère de la mort du couple. Incohérence car le mec ne se rend compte qu'à la fin que la clé du mystère se trouvait peut-être là ou étaient morts les deux amants . De plus le film montre clairement les limites de son budget en filmant toutes les séquences d'intérieur dans le même appart (c'est bien Los Angeles : au même étage d'un immeuble, il y a un labo de chimie, un commissariat et une morgue !).

Mais à moment, avec la scène de la morgue en fait, le film change complètement de ton. Comme si le réalisateur changeait lui-aussi. Ca devient pas mal inquiétant et tragique et le sérieux de l'ensemble n'est plus ridicule. Le final est assez bien torché. Bref, un bon petit film, si vous arrivez à survivre aux 30 minutes un peu ennuyantes au milieu du film.



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