Star Trek le film a une place à part dans la saga Star Trek : pas aimé par la critique, peu apprécié des fans et renié par Paramount (le coffret Trilogie qui pose soi-disant les bases de la saga cinématographique reprend en fait les épisodes II, III et IV). Pourtant, le film de Robert Wise (West Side Story, La maison du diable, Le jour où la Terre s'arrêta... pas un tâcheron quoi !) est très loin de mériter ces opprobres. Son film est même une petite claque en la matière.
Une entité extraterrestre apparemment hostile, et maître d'une nuée se développant sur plus de 80 unités astronomiques, se dirige tout droit vers la Terre. L'Amiral Kirk est chargé par Starfleet de reconnaître l'entité et évaluer la menace. Il reprend alors les commandes de l'USS Enterprise, qu'il avait abandonnées à la suite de sa promotion.
Gene Roddenberry avoua plus tard qu'il avait écrit le scénario du film après avoir désavoué un épisode de la série originale dans lequel les dieux païens étaient clairement raillés afin de ne pas froisser le public religieux de l'époque. Aussi tient-il ici sa revanche. Et quelle revanche ! Je n'ai pas vu ça depuis ... Battlestar (oui je sais, c'est arrivé 25 ans après mais fallait que je le place) ! Star Trek the motion Picture rentre dans le lard des bien-pensants de la religion et pose la question métaphysique à 1 milliard de dollars : et si l'Homme avait été crée par une espèce extra-terrestre ? Bien sûr cette question n'est jamais clairement énoncée mais elle est inhérente au propos du récit.
Pour étayer ce propos, les scénaristes décrivent deux races antagonistes, deux faces imparfaites d'une même pièce .. parfaite : l'Homme et la Machine (notez la majuscule). Ainsi ce sont deux créations faibles mais qui réunies peuvent se doter d'une intelligence hors-norme et dller au-delà de la logique : logique contre sentiments. Jouant constamment avec cette dualité (notamment à travers le personnage de Spock), ils n'hésitent pas à brosser les fans dans le sens contraire du poil et à décrire les Hommes comme pleins de défauts à travers le personnage du Capitaine Kirk qui passe de Héros sans peur et sans reproche de la série à un snobinard orgueilleux et fier qui reprend les commandes de l'Entreprise au mépris de toute logique (duel n°1) et en ejectant le capitaine Decker qui aura du mal à avaler la pilule lui qui connait et comprend mieux que personne "son bébé" (duel n°2). D'ailleurs, l'Entreprise étant fragile, Kirk aura du mal à le contrôler (duel n°3), comme le montre cette scène absolument horrible durant laquelle deux personnages tentent de se téléporter. Mais le téléporteur ne fonctionnant pas bien (sous-entendu sous la main directrice de l'Homme), cet équipage sera littéralement déformé et mourra sous les hurlements. J'en ai encore des frissons.
Mais la Machine n'est pas en reste. Selon les scénaristes, une machine sans âme n'est qu'une intelligence limitée, qui ne se fie qu'à la logique (duel n°5) et qui avance selon ses propres intérêts. V'Ger (prononcez Vidjeur) est ainsi montré comme un cruel enfant qui n'en fait qu'à sa tête (sous-entendu, cette espèce n'est pas assez évoluée...).
Mais ne vous inquiétez pas fans de SF pure et dure, Robert Wise a également développé l'univers spatial et nous offre des scènes purement émotionnelles (à propos de l'Homme... tiens donc, même là il étoffe son sujet) notamment via la redécouverte de l'Entreprise et des plans de toute beauté quand il s'agit de V'Ger. J'ai d'ailleurs parfois eu l'impression de revoir un 2001, l'odyssée de l'espace (dans une moindre mesure bien entendu) tant les deux films partagent cette même ambiance horrifique sur l'espace infini et sur les horreurs qu'il recèle.
Bref on le voit, Star Trek le film est un long-métrage très intelligent sur la dualité entre deux formes d'intelligence (la logique contre la passion) et qui y répond de façon tout de même très pessimiste pour nous, malgré le caractère joyeux de l'épisode : nous ne pourrons être heureux qu'en fusionnant avec notre propre créateur, notre propre Dieu, qui n'est pas forcément celui dont on nous bassine les oreilles depuis 5000 ans.
Une entité extraterrestre apparemment hostile, et maître d'une nuée se développant sur plus de 80 unités astronomiques, se dirige tout droit vers la Terre. L'Amiral Kirk est chargé par Starfleet de reconnaître l'entité et évaluer la menace. Il reprend alors les commandes de l'USS Enterprise, qu'il avait abandonnées à la suite de sa promotion.
Gene Roddenberry avoua plus tard qu'il avait écrit le scénario du film après avoir désavoué un épisode de la série originale dans lequel les dieux païens étaient clairement raillés afin de ne pas froisser le public religieux de l'époque. Aussi tient-il ici sa revanche. Et quelle revanche ! Je n'ai pas vu ça depuis ... Battlestar (oui je sais, c'est arrivé 25 ans après mais fallait que je le place) ! Star Trek the motion Picture rentre dans le lard des bien-pensants de la religion et pose la question métaphysique à 1 milliard de dollars : et si l'Homme avait été crée par une espèce extra-terrestre ? Bien sûr cette question n'est jamais clairement énoncée mais elle est inhérente au propos du récit.
Pour étayer ce propos, les scénaristes décrivent deux races antagonistes, deux faces imparfaites d'une même pièce .. parfaite : l'Homme et la Machine (notez la majuscule). Ainsi ce sont deux créations faibles mais qui réunies peuvent se doter d'une intelligence hors-norme et dller au-delà de la logique : logique contre sentiments. Jouant constamment avec cette dualité (notamment à travers le personnage de Spock), ils n'hésitent pas à brosser les fans dans le sens contraire du poil et à décrire les Hommes comme pleins de défauts à travers le personnage du Capitaine Kirk qui passe de Héros sans peur et sans reproche de la série à un snobinard orgueilleux et fier qui reprend les commandes de l'Entreprise au mépris de toute logique (duel n°1) et en ejectant le capitaine Decker qui aura du mal à avaler la pilule lui qui connait et comprend mieux que personne "son bébé" (duel n°2). D'ailleurs, l'Entreprise étant fragile, Kirk aura du mal à le contrôler (duel n°3), comme le montre cette scène absolument horrible durant laquelle deux personnages tentent de se téléporter. Mais le téléporteur ne fonctionnant pas bien (sous-entendu sous la main directrice de l'Homme), cet équipage sera littéralement déformé et mourra sous les hurlements. J'en ai encore des frissons.
Mais la Machine n'est pas en reste. Selon les scénaristes, une machine sans âme n'est qu'une intelligence limitée, qui ne se fie qu'à la logique (duel n°5) et qui avance selon ses propres intérêts. V'Ger (prononcez Vidjeur) est ainsi montré comme un cruel enfant qui n'en fait qu'à sa tête (sous-entendu, cette espèce n'est pas assez évoluée...).
Mais ne vous inquiétez pas fans de SF pure et dure, Robert Wise a également développé l'univers spatial et nous offre des scènes purement émotionnelles (à propos de l'Homme... tiens donc, même là il étoffe son sujet) notamment via la redécouverte de l'Entreprise et des plans de toute beauté quand il s'agit de V'Ger. J'ai d'ailleurs parfois eu l'impression de revoir un 2001, l'odyssée de l'espace (dans une moindre mesure bien entendu) tant les deux films partagent cette même ambiance horrifique sur l'espace infini et sur les horreurs qu'il recèle.
Bref on le voit, Star Trek le film est un long-métrage très intelligent sur la dualité entre deux formes d'intelligence (la logique contre la passion) et qui y répond de façon tout de même très pessimiste pour nous, malgré le caractère joyeux de l'épisode : nous ne pourrons être heureux qu'en fusionnant avec notre propre créateur, notre propre Dieu, qui n'est pas forcément celui dont on nous bassine les oreilles depuis 5000 ans.
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